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Honeywell condamné pour des faits de corruption en Algérie

Dans son édition d’hier, Capital.fr, s’appuyant sur des médias américains, a évoqué le gros scandale dans lequel est impliqué le géant américain Honeywell International Inc.

Pour des faits avérés de corruption, au Brésil et en Algérie, Honeywell accepte de verser un montant conséquent, estimée à 160 millions de dollars, pour mettre fin à des poursuites pour corruption

En effet, le conglomérat industriel Honeywell a passé un accord avec les autorités américaines qui prévoit le versement de 160 millions de dollars pour clore des poursuites liées à des accusations de corruption au Brésil et en Algérie, selon le média Capital.fr.

Honeywell International Inc. est une société américaine fondée en 1906; elle intervient aujourd’hui principalement dans le nucléaire (Usine de transformation de l’uranium), l’aérospatial, l’automatisation du bâtiment (régulation, supervision technique, contrôle d’accès et sécurité), et la défense (avioniques militaires, etc). Le conglomérat industriel est depuis quelques années également un important fournisseur pour l’industrie automobile.

Le ministère américain de la Justice reprochait au conglomérat Honeywell d’avoir versé, en 2010, 4 millions de dollars de pots-de-vin à un haut responsable du géant pétrolier Petrobras pour obtenir un contrat de 425 millions de dollars, via sa filiale brésilienne. Le groupe de Charlotte (situé en Caroline du Nord) a accepté de payer 160 millions de dollars.

Dans les détails, 79 millions de dollars d’amende seront versés au gouvernement américain, dont 39,6 seront déduits car Honeywell s’est déjà engagé à donner cette somme au gouvernement brésilien.

Selon un communiqué de presse publié le 19 décembre, la société a réalisé un bénéfice de 105,5 millions de dollars sur ce contrat. Parallèlement, Honeywell va s’acquitter de 81 millions de dollars auprès de l’autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC, en lien avec le dossier brésilien mais aussi d’autres accusations de corruption.

Comme on le sait maintenant, après les soupçons avérés qui ont mené à inculper les anciens patrons de Sonatrach sous Bouteflika, principalement Chakib Khelil et Ould Kaddour, certains « intermédiaires » de l’entreprise ne s’encombraient pas de préjugés pour arracher des contrats au profit de leurs mentors et au préjudice de l’Algérie.

Selon la SEC, des employés de la filiale belge d’Honeywell ont offert, en 2011, 75.000 dollars de pots-de-vin à un responsable du gouvernement algérien pour travailler comme sous-traitant de la compagnie nationale pétrolière Sonatrach. Honeywell a reconnu avoir violé le règlement de la SEC en matière de corruption, selon un communiqué publié lundi.

Dans le dossier du ministère de la Justice américaine, le groupe industriel a bénéficié d’une mesure dite de poursuites différées. Elle prévoit que si la société ne commet pas d’autre infraction dans un délai de trois ans, elle ne pourra pas être attaquée en justice pour les faits incriminés.

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