L’Algérie estime bénéfique pour l’État que pour les ressortissants algériens d’ouvrir des succursales bancaires algériennes dans les pays arabes.
De toute évidence, seront ciblées les capitales arabes qui présentent les meilleurs profils, c’est-à-dire une forte communauté nationale et une plus grande propension à l’épargne.
Cette volonté d’expansion de la finance algérienne, longtemps après avoir été ruiné par l’inaction et la politique rentière, obéit à plusieurs objectifs.
On peut penser logiquement à des capitales comme Dubaï, Doha, le Caire ou Beyrouth, où les hommes d’affaires algériens sont très présents et où le capital est fortement implanté.
C’est ce que confirme aujourd’hui, le Premier ministre Aymane Benabderrahmane qui a annoncé la mise en place du premier pôle monétaire l’année prochaine, et l’ouverture de succursales bancaires algériennes dans les pays arabes, en coordination avec le Fonds monétaire arabe.
Le Premier ministre a précisé, lors de sa supervision de la célébration du soixantième anniversaire de la fondation de la Banque d’Algérie, que ce pôle monétaire sera un pôle distingué avec les services et les structures qu’il garantit pour l’impression et le contrôle de la monnaie.
Il a également révélé l’ouverture de succursales bancaires algériennes dans les pays arabes, en coordination avec le Fonds monétaire arabe.
La décision d’ouverture de banques algériennes à l’étranger a été prise par les plus hautes autorités du pays et répond également à plusieurs objectifs.
En outre, le président de la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), Abdelwahab Ziania, a parlé récemment de l’ouverture prochaine de banques algériennes à Nouakchott (Mauritanie), Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d’Ivoire), Bamako (Mali), à Londres (Royaume-Uni), Paris (France) et en Allemagne.
En ciblant trois capitales au Sahel et trois autres en Europe, en plus des pays arabes, parmi les plus importants pays qui entourent l’Algérie au nord et au sud, l’objectif est double pour le pays.
« Nos banques nous ont suivi, grâce à l’appui du président de la République, d’installer nos banques à Nouakchott, à Dakar, à Abidjan, bientôt à Bamako, à Londres, à Paris et en Allemagne », a-t-il indiqué le président de la CIPA.
« C’est très important, car cela, nous permettra de rapatrier nos devises plus rapidement », a-t-il dit, en rappelant que « dans le passé, nous avons souffert des rapatriements des devises, qui passaient par trop d’intermédiaires ».