En Libye, Khalifa Haftar donne l’impression de laisser une chance à la paix. L’homme fort de l’est du pays s’est exprimé à l’occasion du 72e anniversaire de l’indépendance du pays. Depuis Benghazi, il a annoncé « une dernière chance » de tracer une voie politique et convoquer des élections. Des propos qui ne laissent que peu de doutes sur ses intentions ultimes : prendre le pouvoir et s’installer à Tripoli
Khalifa Haftar a choisi de faire une déclaration d’apaisement alors que, depuis quelque temps, des sources libyennes rapportaient que le maréchal était prêt à proclamer le 24 décembre l’état d’urgence et l’autonomie des régions de la Cyrénaïque et du Fezzan.
Khalifa Haftar, qui avait déjà lancé une offensive contre Tripoli avant d’être vaincu militairement, préfère donc calmer le jeu. Il a indiqué que l’unité de la Libye était « une ligne rouge ». « Nous ne permettrons pas qu’elle soit violée ou compromise. Nous appelons toutes les villes et régions de l’ouest à un dialogue intra-libyen et un rassemblement de tous les acteurs », a-t-il dit.
Cette déclaration tombe le jour de l’indépendance, et un an jour pour jour après l’annulation d’un scrutin général très attendu qui devait aider à sortir le pays de l’ornière.
A décrypter avec le maximum de modération