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Alger

Rétrospective de l’année 2022: Ce qui a été fait, ce qui reste à faire…

L’année 2022 a été intense pour l’Algérie à tous points de vue. En politique, en économie, dans les sports, en diplomatie comme dans l’apaisement du monde socioprofessionnel, les avancées ont été certaines.

Le Sommet arabe d’Alger a replacé le pays dans le train de locomotive du monde arabe. De sorte que tous les pays en Afrique vivant des crises ont sollicité l’intercession de l’Algérie.

Les dossiers épineux de la Libye et du Mali ont été un souci majeur pour Alger, qui a surmultiplié les efforts pour venir à bout du spectre du chaos à ses portes.

Ces deux dossiers sont toujours en suspens, avec une propension à l’accalmie au Mali, mais une potentielle dérive politico-militaire en Cyrénaïque, notamment avec les dernières actions du maréchal Haftar. 

Les Jeux méditerranéens d’Oran ont redonné des couleurs à la destination Algérie, qui a par la suite engrangé des points avec le tourisme saharien.

La communauté nationale à l’étranger a été à l’honneur en 2022, avec la réception à Alger, par le président de la République lui-même et par les hauts représentants de l’Etat des représentants de la diaspora.

La création de l’Observatoire de la société civile a pareillement agi en ce sens, avec une Commission chargée de coordonner avec la communauté nationale à l’étranger.

L’année 2022 économique

L’Algérie a mené, en 2022, une intense activité au titre de la coopération économique bilatérale et régionale, permettant de sceller de nombreux accords stratégiques, d’engager des projets structurants et de fixer des objectifs ambitieux renforçant la position du pays à l’échelle internationale.

En effet, cette année 2022 a été marquée par l’organisation de nombreuses visites de délégations officielles et d’hommes d’affaires, d’activités et de rencontres bilatérales ainsi que des conférences régionales, consolidant les liens existant entre l’Algérie et ses partenaires à l’échelle internationale et traduits par la signature de plusieurs accords bilatéraux, de mémorandums d’entente, de conventions et de contrats économiques.

Une année 2022 d’intenses activités pour le président algérien, qui n’a pas été avare en efforts pour venir à bout des dossiers épineux tant nationaux qu’internationaux, des visites à l’étranger, des réunions, des points de presse, etc.

Dans ce contexte, le Président de la République a mené, durant l’année qui s’achève, une action diplomatique des plus intenses, visant le renforcement de la coopération bilatérale avec plusieurs pays frères et amis, notamment dans le cadre des visites officielles qu’il a effectuées en Egypte, au Qatar, au Koweït, en Turquie ainsi qu’en Italie.

Le président Tebboune avait eu, aussi, à accueillir, à Alger, de nombreuses délégations présidentielles et ministérielles durant l’année 2022, des visites qui ont démontré la place dont jouit l’Algérie sur la scène internationale et son rôle central dans la contribution à la sécurité et à la stabilité dans la région, dans le pourtour méditerranéen, en Afrique et au delà.

Ces visites ont, en outre, été couronnées par la signature d’accords et de conventions englobant divers domaines de coopération, devant aboutir à l’élargissement de la coopération économique entre l’Algérie et divers pays.

Parmi ces accords signés, il y a lieu de rappeler ceux portant sur l’ouverture de liaisons aériennes, notamment avec l’Ethiopie et le Venezuela, les accords gaziers avec l’Italie, la Turquie, la Slovénie et la Tchéquie, ainsi que d’autres conventions de partenariat signées avec la France, l’Egypte, Cuba et des pays africains portant sur plusieurs domaines économiques, à l’instar de l’industrie, de l’agriculture, des énergies renouvelables, du médicament et des travaux publics. L’année 2022

Un retour en force sur la scène internationale

L’année 2022 a vu également le déploiement de l’Algérie à l’échelle arabe, organisant le 31ème Sommet de la Ligue arabe, les 1 et 2 novembre 2022. Cet évènement a réaffirmé le retour de la diplomatie algérienne sur la scène régionale et internationale, et constitué l’occasion idoine de refonder l’action arabe commune et la coopération économique.

Lors de ce sommet, l’Algérie a réitéré sa disponibilité à développer la coopération arabe conjointe dans les domaines économique et social en vue d’approfondir les liens entre les pays de la région, en appelant à la levée de toutes les entraves aux échanges commerciaux interarabes dans le cadre de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE).

L’année 2022 a été positive dans plusieurs autres aspects.

Sur le plan africain, l’Algérie a également multiplié les initiatives en cette année 2022, en mettant l’accent sur le renforcement des liens avec l’Afrique, à travers la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et le développement des projets d’infrastructure intra-africains à l’image de la transsaharienne, du gazoduc Algérie-Nigéria et du projet de la fibre optique.

Ces projets structurants ont connu une évolution notable durant l’année 2022, avec des actions concrètes accomplies, devant permettre la concrétisation de ces projets sur le terrain.

S’agissant du projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) devant acheminer le gaz nigérian à l’Europe en passant par le Niger puis l’Algérie, qualifié par le Président Tebboune d »œuvre africaine majeure », un mémorandum d’entente a été signé en juillet dernier à Alger lors de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria.

Toujours durant l’année 2022, la coopération bilatérale a été confortée, par ailleurs, par la signature, la mi-octobre à Alger, d’une convention-cadre entre le ministère de l’Industrie et le groupe italien de construction automobile FIAT, filiale du groupe Stellantis, pour la réalisation d’un projet de production de véhicules touristiques et utilitaires légers à Oran (Ouest d’Alger).

Devant cette dynamique que connaît la coopération économique à l’échelle internationale, l’Algérie ambitionne de rejoindre la famille des BRICS en 2023.

Un contexte périlleux

Ce qui inquiète par contre, c’est le contexte international dans lequel se trouve l’Algérie. Et ce contexte, sincèrement, n’augure rien de bon. Au contraire. 

La guerre en Ukraine n’aura pas eu l’effet escompté par l’establishment US. Le conflit perdure, et c’est l’Europe qui a été le plus touchée par les conséquences de la guerre. Une mesure pathétique, mais qui résume toute la déchéance européenne : le gouvernement français offre des primes, d’à peine 100 ou 150 euros, pour les foyers qui ont recours au bois pour se chauffer et épargner le gaz, devenu une denrée rare.

Les mesures prises à l’encontre de la Russie n’ont pas eu l’effet recherché. A l’inverse, les finances du Kremlin affichent bombance. Jamais la trésorerie n’a été en aussi bonne forme.  Les pays de l’Union commencent à jouer chacun pour soi, comme lors de la pandémie du coronavirus. 

Le grand perdant, si le train continue à rouler à ce rythme, ce sont, de toute évidence, les Etats Unis. Et puisque ils sont le premier à le savoir, ils poussent vers une station finale de cette guerre. Et c’est là que les périls deviennent sérieux, et dangereux pour la planète entière. 

Si l’Europe pousse vers un baril à 60 euros, c’est qu’elle ne sait pas si l’euro peut tenir encore une année. Au rythme actuel, rien n’est aussi aléatoire que cet euro, battu par la tempête. Rien n’est également certain que le dollar sera encore monnaie planétaire l’année prochaine à cette date. 

Les vents sont en train de tourner, les cartes changer de main. Et malheureusement, nul ne peut prédire de quoi demain sera fait. On sait seulement que le contexte sera électrique, à couper au cutter.

L’année 2022 a-t-elle été parfaite pour l’Algérie ? Évidemment que non, mais elle a été bonne. Et bonne surtout parce qu’elle a permis de constater les failles et les manquements et de les pointer du curseur pour les corriger.

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