Dans sa nouvelle édition du rapport semestriel consacré aux tendances et perspectives du développement économique de l’Algérie, la Banque mondiale a indiqué que « l’Algérie a fait un saut qualitatif grâce à l’accélération de la croissance du PIB hors hydrocarbures, tirée par la reprise continue du secteur des services, et la reprise de l’activité agricole avec le retour de la production pétrolière », et elle s’attendant à ce que « la reprise économique va se poursuivre en Algérie en 2023, avec le soutien de la croissance hors hydrocarbures et des dépenses publiques. »
Dans son dernier rapport, la Banque mondiale a indiqué que la hausse continue des prix mondiaux des hydrocarbures a entraîné une amélioration prolongée des soldes extérieurs. En juin 2022, le prix moyen à l’exportation des hydrocarbures algériens a augmenté de 70% sur une base annuelle, et les recettes d’exportation des matières premières se sont élevées à 28,4 milliards de dollars américains au premier semestre 2022, également tiré par une augmentation significative des exportations hors hydrocarbures.
Le rapport de la Banque mondiale a souligné « un ralentissement des importations en raison d’une reprise modérée de la demande intérieure et des mesures de réduction des importations », notant que « toutes ces dynamiques ont généré des excédents au premier semestre 2022, et cela s’est traduit par la tendance à la hausse des réserves de change de l’Algérie. , et le dinar a commencé à s’apprécier par rapport au dollar américain ». « Depuis l’été 2022, la hausse rapide par rapport à l’euro a amélioré les termes de l’échange », précise la même source.
Le rapport note que la loi de finances complémentaire 2022 prévoit une forte augmentation des dépenses publiques afin de financer principalement la croissance de la masse salariale, la mise en place d’allocations chômage pour les jeunes demandeurs d’emploi pour la première fois, ainsi que le renforcement de l’alimentation de base subventionnés.
Dans le même contexte, le rapport de la Banque mondiale prévoit que « les recettes d’exportation resteraient élevées, ce qui conduira à des excédents, parallèlement à une augmentation des recettes des hydrocarbures. » Le rapport souligne « l’importance d’accélérer les efforts de réforme structurelle actuellement en cours, pour renforcer les perspectives macroéconomiques contre les fluctuations du marché des hydrocarbures, en particulier à la lumière de l’incertitude entourant la dynamique de l’économie mondiale. »
La Banque mondiale a conclu son rapport, en soulignant l’importance de poursuivre la mise en œuvre des réformes pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de croissance durable et d’améliorer le cadre macroéconomique dans une étape nécessaire pour parvenir à la croissance et à la stabilité de l’économie algérienne.