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Plafonnement des prix du gaz: « Alger défendra âprement ses intérêts »

L’Union européenne (UE) va activer, le 15 février 2023, un nouveau mécanisme afin de plafonner les prix de gros du gaz dès qu’ils dépasseront 180 euros le mégawatt-heure (MWh). Le dispositif est assorti de conditions.

Toutefois, cette mesure permettra-t-elle à l’Europe de sortir de la crise énergétique? Et surtout, les pays producteurs se laisseront-ils dicter des décisions iniques qui vont à l’encontre de leurs intérêts vitaux ?

Pour Said Tafils, il s’agit d’un « effet d’annonce ; le tout est de voir comment réagiront les pays exportateurs ». De toute évidence, l’Algérie ne laissera pas passer cette décision comme  lettre à la poste. Il s’agit d’un combat à mort pour la vie et pour la survie. Et gare aux moins audacieux ». 

Souhila Berrahou, docteur en économie, analyse cela estime et estime que les pays membres de l’Union européenne sont parvenus à s’entendre après des semaines de négociations.

Un plafonnement des prix à sens unique

L’Algérie, premier exportateur africain de gaz naturel, a indiqué par l’intermédiaire de Mohamed Arkab, son ministre de l’Energie et des mines, qu’elle était opposée à ce mécanisme.

Cette décision du Parlement européen est pour l’intérêt unique comme d’habitude du groupe économique européen. Sauf que cette fois-ci, Alger connaît bien ses intérêts.

Ces prix-là ne sont pas en faveur de l’Algérie parce que notre pays a investi à long terme dans une production plus propre de gaz qui est coûteuse.

Contradictoire avec les lois du marché

Pour Mourad Preure, expert en énergie, « le plafonnement des prix du gaz, décidé récemment par les ministres de l’Energie des Etats membres de l’Union européenne (UE), est « une illusion », car le marché est un « marché d’offreurs pas un marché de demandeurs ».

L’Algérie n’ira pas « vers un suicide en s’inclinant devant une décision qui n’est pas économique et qui est surtout politique pour l’intérêt de l’Europe », dit l’experte Berrahou.

Interrogée sur l’efficacité de ce plafonnement, que Mme Berrahou qualifie de « contradictoire avec les lois de marché », elle doute que cela permette de résoudre la situation sur le Vieux continent:

Ce choix est juste un moyen de gagner du temps pendant un moment. C’est-à-dire arriver à plafonnement des prix avec une baisse de consommation pour pouvoir trouver un petit équilibre en attendant d’autres surprises que les Européens peut-être réserveront pour les pays exportateurs de gaz. »

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