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Alger

Numérique et connaissance : maillon faible de la chaîne économique ! 

L’Algérie a accompli des progrès numériques dans l’administration publique ainsi que dans d’autres secteurs. Mais, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir en la matière. Tenant compte du fait que l’ouverture numérique non seulement sert de moteur à la croissance économique mais favorise les progrès aux plans social, éducatif et médical, entre autres, le pays s’est engagé à investir davantage dans ce secteur, en vue de rattraper son retard.

Le chef de l’État avait appelé, il y a quelques mois, à la nécessité pour l’Algérie d’adopter un « modèle économique » avancé basé sur la « connaissance », soulignant que l’accent était mis sur la nécessité de « reconsidérer l’approche de l’emploi » en soutenant « l’entrepreneuriat » et « l’esprit d’entreprise des jeunes ».

Dans cette optique, des « pôles d’excellence » seront développés en partenariat avec des institutions économiques, en phase avec le développement de la « science » et « des technologies modernes ». Le président de la république avait  donné des  orientations stratégiques quant à la manière de faire émerger une politique de développement de l’économie de la connaissance, insistant sur le fait qu’il importe d’investir dans « l’innovation », dans les « nouvelles technologies » de l’information et de la communication, et de promouvoir « l’emploi », … 

Mais alors que le secteur de l’économie de la connaissance et des nouvelles technologies s’est fortement développé dans plusieurs pays, y compris dans des pays d’Afrique, l’Algérie est restée en retrait durant de nombreuses années. Le pays accuse un grand retard en la matière.

Pour être une économie de la connaissance, véritablement compétitive, le pays doit renforcer son aptitude à produire des connaissances par la recherche, à les diffuser par l’éducation et à les appliquer grâce à l’innovation (nouvelles technologies).

Le pays doit mettre en place des  Fonds structurels qui stimuleront l’investissement dans la recherche, l’acquisition d’une culture d’innovation, et la transition vers une économie de la connaissance.

Le déploiement des réseaux à haut débit dans les régions mal desservies est une condition préalable au développement d’une économie de la connaissance. Il aura cependant fallu attendre plusieurs années avant que le pays ne s’intéresse aux  fonds spécialisés qui apportent une assistance technique et financière  dans le domaine des Start-Up.

L’Algerian Start-Up Fund, un nouveau mécanisme de financement des start-up, n’a vu le jour qu’il y a peu.  Ce mécanisme repose sur l’investissement dans le capital et non sur le financement classique basé sur le crédit.

Cela devrait donner un coup d’accélérateur qualitatif au développement des start-up. La multiplication de nouvelles entreprises (start-up) sur Internet contribuera certainement à moderniser l’économie nationale pour la faire entrer dans l’ère numérique. L’âge du numérique aura certainement de profondes répercussions, qui toucheront tous les maillons de la chaîne économique. Cela fait partie des rêves encore à réaliser.

Cela fait, peut-être, oublier les ratés du système des nouvelles technologies dans le pays, car, par le passé, des objectifs ont été définis. Ils peuvent n’être aujourd’hui que des rêves et des projets chimériques. La généralisation du e-paiement, par exemple, fait partie des projets qui n’avancent pas à un rythme satisfaisant.

Pourtant, ses effets sont variables, permettant de lutter contre le marché noir, d’établir la traçabilité des transactions… Le e-paiement permet également  de capter près de 60% de la masse monétaire selon une estimation du cabinet de conseil américain Booz & Allen Hamilton.

La traçabilité des transactions permettrait, elle, de comprendre précisément les phénomènes de captation des flux monétaires et les dépenses des acteurs économiques et de leurs marchés respectifs.

Les opérateurs mettent ainsi à disposition des données stratégiques devant permettre une fiscalité plus juste et plus avantageuse, et de supporter des réformes économiques basées sur des faits tangibles et quantifiables. Cela rend l’économie du pays moins opaque, donc plus attractive pour les IDE, plus apte à progresser, à créer de l’emploi et de valeur ajoutée.

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