La visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Pékin a été annulée à cause du ballon chinois survolant les États-Unis. Une occasion perdue pour évoquer un sujet qui agace de plus en plus la Maison Blanche : celui du commerce florissant entre la Chine et la Russie, y compris sur le matériel militaire.
Pendant toute l’année 2022, des entreprises publiques chinoises du secteur de la défense ont livré des produits à vocation duale, civile et militaire, à des fabricants d’armes russes placés sur liste noire par les États-Unis, selon une enquête menée par le Wall Street Journal. Certains produits expédiés en Russie sont directement incorporés dans du matériel militaire employé contre l’Ukraine.
Le quotidien américain a passé au crible les relevés des douanes russes, sur la base des données fournies par l’institut américain Center for Advanced Defense Studies. Pékin n’a pas fourni d’armes létales à la Russie, du moins, rien ne le prouve jusqu’à maintenant, mais participe donc activement au contournement des sanctions. Cela fait partie des sujets qui devaient être abordés lors de la visite d’Antony Blinken.