Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultation de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat, a indiqué hier, un communiqué de la présidence de la République.
« Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », souligne le communiqué.
Ce nouveau faux-pas de la part de la France freine brutalement la volonté d’apaisement exprimée récemment et donne sérieusement à réfléchir sur les relations bilatérales à quelques semaines de la visite d’Etat que devrait effectuer le président de la République Abdelmadjid Tebboune, en France.
Double langage ou plutôt multipolarisme dans la gestion des affaires de l’Etat français ? cette question est d’autant plus pertinente que notre édition d’hier, nous posions la question de savoir pourquoi l’ambassadeur français au Maroc avait déclaré que la France ne s’inscrivait pas dans les protestations européennes contre le royaume exprimées au lendemain du MarocGate, alors que c’était la position officielle de l’Elysée au sein de l’Union européenne.
En attendant que la France accorde ses violons et assume ses choix jusqu’au bout, Alger rappelle son ambassadeur en consultations. La balle est dans le camp français.