La guerre en Ukraine s’éternise et s’internationalise, avec des conséquences qui vont faire plier les plus costauds.
Alors qu’on était en droit d’attendre des négociations et des négociateurs engagés pour la paix, nous n’avons eu droit qu’à des négociations et des négociateurs engagés pour la guerre, et seulement la guerre.
L’ex-Premier ministre israélien, qui fut un temps médiateur entre Kiev et Moscou, vers mars 2022, a rapporté que les pays occidentaux avaient rompu sciemment et unilatéralement le processus de négociation. Il a souligné que son action était coordonnée avec plusieurs pays dont les Etats-Unis et la France.
Dans une longue interview à la chaîne israélienne Channel 12 diffusée le 4 février, il a témoigné de ce qu’il avait pu observer lors de cette mission dont il précise qu’elle était coordonnée avec les Etats-Unis, l’Allemagne et la France.
Voilà au moins qui est clair et qui va inciter à garder toujours les yeux ouverts.
Les conséquences vont malheureusement, noircir un tableau qui s’assombrit chaque jour un peu plus.
L’Organisation des nations unis pour l’alimentation et l’agriculture estime que 828 millions de personnes se couchent chaque jour dans le monde en ayant faim.
De même, l’insécurité alimentaire aigue est passée de 135 à 345 millions depuis seulement 2019.
A l’inverse, les négociants en matière première de Wall Street enregistrent des bénéfices « indécents ». Cette année, par exemple, les 100 banques d’affaires les plus importantes du monde sont en passe de battre tous les records imaginables en termes de profits. Les spéculations sur les matières premières leur ont rapporté en 2022 plus de 22 milliards de dollars, selon Vali Analytics.
Le pendant de ce négoce criminel est que, coupées de la nature et de la terre nourricière qu’ils cultivent pourtant, de plus en plus de personnes vont avoir faim dans le monde.
Pandémie en 2020, confinement en 2021 avec arrêt total et brutal de la machine de production, guerre en Ukraine en 2022, en 2023, un processus est lancé sous nos yeux, avec des conséquences aussi hideuses qu’incalculables : la géopolitique du pire en tant que mode de gestion du monde.