Le site APS a été bloqué pour éviter plus de dommages. C’est déjà une victoire contre ces centaines de hackers, lancés depuis plusieurs mois contre l’Algérie, ses institutions et ses intérêts.
La guerre électronique dont on a déjà fait mention, dans un précédent article, s’installe dans le paysage médiatique de l’Algérie
Depuis l’annonce publique de la coopération entre le Maroc et Israël sur le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique, la guerre a été pour ainsi dire, déclarée.
En réalité, ce qui était connu depuis longtemps a été enfin rendu public. Et s’il a été rendu public, c’est pour dire que la guerre électronique peut commencer, publiquement, et que le vaincu l’aura été sur le terrain.
Souvenez-vous en, le Maroc et Israël avaient annoncé, le 17 janvier 2023, leur coopération sur le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique, et avaient décidé d’élargir la coopération militaire entre les deux pays « pour inclure le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique.
Si certains estimaient que le Maroc et Israël passent un nouveau cap dans leur relation et coopération militaire, autant dire que ces eux pays n’ont fait qu’annoncer publiquement ce qu’ils faisaient ensemble depuis des années. La coopération militaire et de renseignement est un secret de Polichinelle et personne n’était dupe sur le sujet.
Des officiers du Mossad ont de tout temps collaboré avec Rabat, de même que tous les patrons du Mossad, depuis la fin des années 1950 ont fait le déplacement au royaume dans le cadre des échanges de renseignement.
Donc, au point de vue de l’information, il n’y a aucune nouveauté ni pour les journalistes spécialisés ni encore moins pour les responsables sécuritaires du pays. La nouveauté était uniquement dans l’annonce. Une annonce qui s’arrêtait sur la guerre électronique, surtout.
Avant le piratage du site de la SNTF, puis de l’Agence presse service, il y a quelques mois, le compte Twitter du ministère de la Justice a été hacké, puis immédiatement réparé et protégé par nos experts. L’information était annonciatrice d’une guerre électronique de plus « haute tension ».
L’affaire Pegasus nous a donné un avant-goût de la guerre de désinformation menée aujourd’hui dans l’espace cybernétique.
Cette haute technologie israélienne avait été mise entre les mains du Maroc, et la première cible avait été de toute évidence, l’Algérie.
Le Maroc s’appuie sur la technologie israélienne en matière de guerre cybernétique : sociétés écrans, geeks et hackers israéliens sous-traitent au profit du Maroc dans la région maghrébo-sahélienne. L’Unité 8 200, service d’élite du renseignement israélien et fournisseur officiel de hackers, possède une succursale au Maroc et travaille d’arrache-pied.
On sait que les vétérans de cette unité de renseignement militaire israélienne spécialisée dans la guerre électronique sont recrutés par les entreprises de cybersurveillance les plus performantes du pays. Un quart des salariés du groupe NSO, à l’origine du scandale Pegasus, viennent des rangs de l’Unité 8-200, bras électronique du Mossad. Propager des fake news, désinformer, noyauter et infiltrer sont devenus autant d’armes entre les mains des plus offrants.
C’est ainsi qu’Israël a contaminé toute la région maghrébine, principalement le voisin marocain, qui, pour contrer l’hégémonie de l’Algérie, est prêt à s’embarquer dans toutes les compromissions. Les centaines d’agents de l’Unité 8-200, ses « geeks », ses armées de hackers, ses sayanim et ses agents hautement qualifiés dans le pillage et la collecte de l’information, sont aujourd’hui en sous-traitance au profit de la politique hostile du Maroc.
De toute évidence dans cette nouvelle guerre « soft », les attaques cybernétiques seront un prolongement de la guerre politique et diplomatique.
De ce fait, après les sites institutionnels, les sites algériens de tendance nationaliste seront particulièrement ciblés par de potentielles attaques électroniques maroco-israéliennes.
Sociétés écrans, geeks et faux pavillons travaillent au profit d’Israël et des pays alliés dans la région maghrébo- sahélienne dans une guerre du clavier qu’il serait utile d’observer, à défaut de connaitre et de s’en prémunir.