Ceux qui pensent que la guerre en Ukraine va bientôt prendre fin sont des romantiques. Nous disions dans un précédent article que les efforts qui se font pour maintenir la guerre sont plus importants que les (maigres) efforts qui se font pour la faire cesser.
Les événements ont atteint un point de non retour et les hommes, l’argent et les objectifs engagés dans cette guerre par les vrais détenteurs du pouvoir de décision renseignent sur une guerre sans merci qui ne connaîtra de fin que lorsqu’un des géants pliera genoux.
Lors de son périple ukrainien, il y a deux jours, le président américain Joe Biden a promis de nouveaux armements à l’Ukraine, et assuré le président Volodymyr Zelensky du soutien «indéfectible» des Etats-Unis dans sa lutte contre les forces russes. «Joseph Biden, bienvenue à Kiev ! Votre visite est un signe de soutien extrêmement important pour tous les Ukrainiens», a affirmé Volodymyr Zelensky sur Twitter.
Le dirigeant ukrainien a estimé, dans une déclaration un peu plus tard, que les nouvelles livraisons d’armes promises par Joe Biden constituaient un «signal sans équivoque que les tentatives russes de gagner n’auront aucune chance».
La visite de Joe Biden à Kiev prouve que l’Occident est une partie directe au conflit en Ukraine, car elle a entraîné de nouvelles livraisons d’armes, décrypte le docteur en sciences politiques Alexandre Goussev. Et selon l’expert, la Russie devrait « y répondre ».
Donc peu de chances pour que la paix pointe dans les prochains mois.
Il y a un peu moins d’un an, le 24 février 2022, la Russie avait annoncé le lancement d’une «opération militaire spéciale» en Ukraine visant, selon Moscou, à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine afin de protéger les populations russophones du Donbass.
Et comme la guerre s’éternise et s’internationalise, autant rallier de nouveaux pays à sa cause. La Russie possède ses appuis en Asie et en Afrique, les Etats Unis compte sur les Européens, comme depuis le début de la guerre, et sur l’Otan, bras armé du monde occidental, en dernier recours.
Puissance tant économique que militaire, la Chine essaye de garder une certaine pondération dans cette guerre, mais il est clair qu’elle est plus proche de Moscou que de Washington. « La Chine n’accepte pas de critiques de la part des États-Unis concernant les relations sino-russes », affirme le ministère chinois des Affaires étrangères.
Mieux, Pékin appelle à cet égard Washington à revoir sa position sur l’Ukraine. D’ici la fin de février, la Chine préparera un document déployant sa position quant au règlement politique en Ukraine, a fait par ailleurs savoir le conseiller d’État chinois Wang Yi.
Voilà le monde auquel l’Algérie fait face. Mais dites-vous bien que même au milieu d’un monde hostile qui vous encercle, qui vous menace, qui tente de vous avaler, quand vous possédez les outils pour faire face, c’est lui qui fera plus de calculs et se tiendra à l’écart.
