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L’Algérie face au brutal retour aux blocs de la guerre froide

L’Histoire nous apprend chaque jour qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de dieu. Ce que vous voyez pour la première fois, ou ce qui peut vous semblez d’une nouvelle sidérante, n’est que le recommencement, sous d’autres formes, dans un autre espace-temps, de ce qui y a déjà existé.

Aussi, il serait utile et judicieux à la fois de reconsidérer les blocs qui se forment et les alliances qui se contractent aujourd’hui, avec ce qui s’est fait dans les années 1960 ou au lendemain des événements du 11/9 et le crédo américain « qui n’est pas avec nous est contre nous ».

La Chine a compris que l’intérêt du monde et son propre intérêt résidait dans le commerce et le choix du libre marché. Par voie de conséquence, elle s’en donne les moyens. La réussite éclatante du rapprochement Iran-Arabie Saoudite est une victoire bien trop grande pour être passée sous silence. Sidérés un moment, les Etats Unis n’en reviennent toujours pas. Car les conséquences sont trop pénibles à énumérer, tant pour les Etats Unis que pour son allié au Moyen-Orient, Israël.

Ryadh a compris depuis longtemps que Washington ne lui offrait aucune garantie contre des attaques extérieures, de même qu’elle n’a offert aucune garantie à l’Ukraine. Mais il fallait quelqu’un comme MBS pour signifier enfin, à la Maison-Blanche les intentions saoudiennes profondes.

On l’a vu et observé assez pour pouvoir dire aujourd’hui, que les Etats Unis ne sont pas une garantie ni un allié sûr pour ses amis arabes (ni même européens). L’Arabie Saoudite, qui en a fait le constat, est en train de se soustraire sur la pointe des pieds de la sphère d’influence US. 

Au Machrek comme au Maghreb arabes, les Etats Unis ont fait leurs choix et ont des priorités. Qui ne sont pas ceux de l’Algérie. 

On l’a vu encore récemment, avec le rapport sécuritaire 2023 de la NSA, dont le classement des entités terroristes et l’agencement de ses priorités sécuritaires du moment ne s’imbriquent pas avec les défis auxquels l’Algérie fait face ni ne s’adaptent aux schémas sécuritaires nationaux. 

Pour Washington, les défis d’aujourd’hui ne s’appellent plus Al Qaida, terrorisme ou Daesh, mais s’appelle surtout Chine et Russie. Et c’est là, une ligne de partage qui ne peut que faire diverger les intérêts et déconstruire les alliances. 

La guerre en Ukraine a eu cet inénarrable bénéfique de mettre fin au monopole de la force détenue jusque-là par l’Occident. Les cartes sont en train d’être rebattues, et le jeu ne s’arrêtera pas là…

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