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Sonatrach au mieux  de sa forme

Sonatrach a réalisé de solides performances en 2022, avec une forte progression de ses exportations, lesquelles ont grimpé à près de 60 milliards de dollars. C’est-ce que relève la compagnie nationale des hydrocarbures dans son bilan annuel.

Sonatrach y a souligné que la production primaire d’hydrocarbure a bondi de 2% sur la même période, expliquant que les chiffres clés pour 2022 indiquent que « le chiffre d’affaires à l’export a atteint environ 60 milliards de dollars, tandis que les investissements se sont élevés à 5,5 milliards de dollars ».

La production primaire d’hydrocarbures a atteint, quant à elle, 189,6 millions de tonnes équivalent pétrole (mtep) l’année écoulée contre 185,2 mtep en 2021 soit une évolution de 2%, détaille le groupe pétrolier.

S’agissant des découvertes réalisées en 2022 par Sonatrach, première entreprise en Afrique, elles ont atteint 15 découvertes dont 3 en partenariat, renforçant ainsi la position du groupe sur le marché pétrolier et gazier international.

Parmi ces découvertes figurent, signale le bilan, une découverte de gaz à condensat dans le périmètre d’In Amenas 2, dans le bassin d’Illizi, celle réalisée en partenariat avec ENI, dans le bloc d’exploration Seif Fatima 2, situé au niveau de Berkine. Il s’agit en outre d’une découverte dans la zone de recherche de Taghit, dans le Bassin de Béchar, confirmant l’existence d’un potentiel important de gaz dans cette zone.

De plus, une importante découverte de gaz à condensat a été enregistrée au niveau du périmètre d’exploitation du champ de Hassi R’mel, dans laquelle d’importants volumes d’hydrocarbures ont été identifiés, estimés entre 100 et 340 milliards m3 de gaz à condensat, relève-t-on de même source, précisant que ces volumes constituent l’une des plus grandes réévaluations des réserves des 20 dernières années.

Toujours dans le volet découvertes d’hydrocarbures, Sonatrach a signalé aussi une découverte avec de grands volumes de pétrole identifiés dans le puits foré à Hassi Ilatou, dans le périmètre de Sbaa (Adrar), mais également un test de production du puits d’exploration Ouled Sidi Cheikh, situé dans la wilaya d’El Bayadh. Le groupe Sonatrach, indique le bilan annuel, a aussi complété avec succès le puits de délinéation dans le périmètre de Touggourt Est 1, situé au nord de Hassi Messaoud « qui a permis une réévaluation de ces volumes à 961 millions de barils, avec un apport ramené par le puits estimé à 415 millions de barils ».

« Avec cette découverte, Sonatrach confirme l’important potentiel pétrolier de la région de Touggourt et entend accélérer le développement de ce pôle pour augmenter la production nationale », précise-t-on.

Plusieurs accords qui consolident le rôle de l’Algérie comme fournisseur fiable sur le marché gazier mondial. Par ailleurs et dans le cadre de la loi 19-13 relative aux hydrocarbures, Sonatrach a signé trois contrats de partage de production en 2022, avec respectivement ENI, SINOPEC et le consortium Occidental Petroleum Corporation, ENI et TotalEnergies, indique le bilan signalant que « le conclusion de ces contrats témoigne de l’attractivité de la nouvelle loi d’une part, et des efforts consentis par l’Algérie pour améliorer le climat des affaires et permettre aux investisseurs, notamment étrangers, d’évoluer dans un environnement concurrentiel, d’autre part ».

Quant au transport par canalisation, le groupe Sonatrach qui détient 100 filiales et participations, a fait état de la mise en service du Centre de supervision des pipelines de l’activité Transport par canalisation au niveau de Sidi Arcine (Alger) et qui permet de fournir une vue d’ensemble du réseau de transport des hydrocarbures et de visualiser en temps réel les paramètres d’exploitation, les données techniques des installations et la situation des parcs de stockage.

Dans l’activité liquéfaction et séparation, Sonatrach a confirmé son positionnement comme l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz au monde et premier exportateur de Gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique, et ce, grâce à ses capacités d’exportation tant via les gazoducs, qu’à travers les navires méthaniers pour le GNL.

A ce titre, la production de GNL en 2022 a totalisé 22,8 millions m3, alors que celle du gaz du pétrole liquéfié (GPL) a atteint 8,3 Millions de tonnes, selon les données du groupe.

Parmi les réalisation de Sonatrach, le lancement des projets de réhabilitation et de modernisation d’équipements au sein des sites production et des complexes GNL, ainsi que des avancements appréciables, plus de 85%, des travaux d’extension et réalisation d’une nouvelle jetée de chargement au niveau du port de Skikda, signale le document soulignant que « ces projets permettront d’améliorer la flexibilité d’exportation et d’accueillir des navires de grandes capacités permettant de desservir des régions lointaines ».

Dans le domaine de la commercialisation, le bilan a relevé la signature par Sonatrach de nombreux accords pour renforcer le rôle de l’Algérie en tant que fournisseur fiable sur le marché mondial du gaz, parmi lesquels un accord avec le groupe énergétique Grec DEPA pour la prolongation du contrat à long terme relatif à la vente et à l’achat de GNL, un autre avec ENI dans le but d’augmenter le volume de gaz exporté et la signature d’un accord avec Naturgy de vente et d’achat de gaz naturel via le gazoduc Medgaz, avec une révision des prix contractuels au vu des évolutions du marché.

Il s’agit aussi d’un contrat d’achat et de vente de gaz naturel avec la société slovène Geoplin pour approvisionner la Slovénie en gaz naturel via le gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie, indique Sonatrach. Selon les données du bilan, Sonatrach est le premier fournisseur de l’Italie en gaz, le deuxième fournisseur de l’Espagne en gaz, et deuxième fournisseur de la Turquie et de la Grèce en GNL.

Aucune quantité de carburant importée

S’agissant de la production des unités de raffinage et de pétrochimie, elle a atteint 29,1 millions de tonnes dont 14 millions de tonnes de carburant, selon les données du groupe qui souligne qu’il n’y a pas eu d’importation de carburant durant l’année écoulée.

De plus, 52% des produits issus des raffineries sont destinés pour couvrir les besoins du marché national, notamment en GPL, essence, gasoil et lubrifiants, alors que le reste de la production des raffineries est destiné à l’export comme le naphta, le fuel-oil et les aromatiques, indique Sonatrach.

Pour ce qui est de la transition énergétique, Sonatrach assure avoir placé la réduction de l’empreinte carbone au cœur de sa stratégie et entend être un acteur efficace au sein de la chaîne de valeur des énergies renouvelables.

Le groupe a, d’autre part, inscrit plusieurs projets devant permettre, à moyen terme, d’atteindre ses objectifs de réduire le torchage à moins de 1% et d’éliminer le torchage de routine à l’horizon de 2030.

Côté ressources humaines, Sonatrach comptait à fin 2022 plus de 200.000 collaborateurs, selon le bilan annuel qui relève que les effectifs permanents totalisent 55.361 agents, alors que l’effectif féminin a enregistré une hausse de 22% entre 2011 et 2022, atteignant 9.104 agents féminins.

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