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Bamako veut reprendre le dessus, le Nord-Mali s’agite: Le Plan d’Alger relancé pour éviter l’escalade

Le Plan d’Alger est une nouvelle fois sollicité face à la crise qui bloque toute avancée et tout compromis au Nord-Mali. 

Depuis plusieurs mois, la quasi-totalité des groupes rebelles signataires de l’accord de paix d’Alger en 2015, et unis par la Confédération des mouvements de l’Azawad, CMA, ont suspendu leur participation aux discussions avec Bamako, pointant un doigt accusateur sur « l’absence persistante de volonté politique » des autorités maliennes.

Ceux-ci, après avoir délogé Barkhane et les Français, montrent leurs muscles. « Nous étions à terre, nous affirme un leader pro-Bamako ». Comprendre que les loyalistes se sentent aujourd’hui, en mesure d’en découdre militairement, avec les rebelles du Nord-Mali, si ceux-ci s’avisaient à reprendre les armes.

Il y a une semaine, un avion de l’armée malienne a survolé la ville de Kidal, au nord-est, contrôlé par les ex-rebelles. Ces derniers ont tout de suite dénoncé « une violation du cessez-le feu », et de son côté la mission de l’ONU au Mali s’est déclaré inquiète par ce regain de tension sur le terrain.

Donc la tension est là, présente, ressentie par tous. Or c’est bien une mauvaise idée de penser pouvoir évacuer la crise du nord par une action militaire, et Bamako est le premier à la savoir.

De ce fait, et pour apaiser les tensions et lisser les divergences, ce week-end, la médiation internationale, composée notamment de l’Algérie principalement et des représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, a pris une initiative pour relancer le processus de paix.

Dans un communiqué, la Médiation affirme avoir présenté au gouvernement malien et aux ex-rebelles « des propositions concrètes visant à relancer l’accord pour la paix ». Le document comporte « des actions prioritaires » à mener pour que le processus redémarre. Il y a par exemple l’opérationalisation de la commission ad-hoc sur la chaîne de commandement des forces armées reconstituées. C’est l’un des points sensibles.

Dans la future armée régulière reconstituée, des ex-rebelles tiennent dans l’ensemble à porter les galons qu’ils ont actuellement. La médiation internationale propose également aux deux parties un début de l’opération DDR, « désarmement, démobilisation, réinsertion », sur un premier lot de 13 000 ex-combattants sur les 26 000 convenus, d’accorder les violons sur le volet « lancement des projets de fonds de développement », ou encore la mise à jour des arrangements sécuritaires sur le cessez-le-feu. 

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