Les Etats-Unis sont redevenus la principale source d’approvisionnement en gaz de l’Espagne (29,1%) alors que le Nigeria a fourni 15,6% des besoins espagnols de gaz et la Russie 14,4%. Quant à l’Algérie, elle a exporté en mars dernier 24,5% du gaz consommé en Espagne, derrière les Etats-Unis.
En volume, sur le mois de mars, l’Algérie a fourni 6403 gigawattheures (GWh) de gaz, via le Medgaz, et 2871 GWh de GNL transportés par méthaniers, soit un total de 9274 GWh, équivalent à 24,5% de la consommation totale espagnole, selon les données du dernier bulletin publié par l’opérateur espagnol de gestion des infrastructures énergétiques, Enagás.
L’approvisionnement de l’Espagne en GNL en provenance des Etats-Unis a atteint, en outre, 11 012 gigawattheures en mars, soit plus de 29% de la demande totale. L’an dernier, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, les achats de gaz par méthanier en provenance des Etats-Unis ont explosé, propulsant le pays comme gros fournisseur des pays européens.
Cette tendance s’est renforcée, confirmant ainsi la volonté des Américains de se substituer aux Russes, et de placer du GNL issu du fracking sur le Vieux Continent, qui paradoxalement rejette cette méthode de production de gaz.
La dépendance de l’Europe au gaz de schiste américain se confirme de jour en jour, au vu de la hausse des achats européens de GNL sur le marché spot, alors que la Chine et l’Asie renforcent leurs achats à long terme et profitent de prix plus attractifs.
En Europe, les achats de GNL sont ainsi de plus en plus coûteux, selon les indications des analystes du marché. Le Nigeria est le troisième pays qui a fourni le plus de gaz naturel à l’Espagne en mars, avec 5920 GWh – 15,6% du total –, devant la Russie avec 5460 GWh (14,4%). En février, l’Algérie était le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne.
Un rôle récupéré début 2023, après avoir été dépassée par les Etats-Unis en 2022. En février, notre pays a fourni 24,2%, du gaz total importé par l’Espagne.
Derrière l’Algérie, se trouvaient les Etats-Unis avec 22,6% du total, selon le bilan de Corporación de Reservas Estratégicas (Cores). La Russie se positionnait comme le troisième principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, avec 17,2% du total sur le mois
L’Espagne avait alors triplé ses importations de gaz russe. Il est à noter qu’un peu plus de la moitié du gaz transporté par oléoducs vers l’Espagne est acheminée depuis l’Algérie, via le Medgaz, dans le cadre d’achats effectués par le groupe espagnol Naturgy. Celui-ci renégocie actuellement avec le groupe Sonatrach le prix de vente du gaz pour 2023 et 2024, après un précédent accord négocié en octobre dernier, en vue d’augmenter les tarifs rétroactivement pour 2021-2022.
Le président du groupe espagnol Naturgy, Francisco Reynés, a déclaré récemment que les négociations avec le groupe Sonatrach, en vue de la réactualisation des prix du gaz pour 2023, dans le cadre des contrats à long terme, risquent d’être longues et difficiles. Le contrat gazier à long terme entre Naturgy et Sonatrach prévoit un bilan d’étape et une révision des prix pour la période 2022-2024.
Un premier accord a été difficilement conclu entre les deux parties pour l’année 2022, et les tractations se poursuivent en vue de fixer les prix du gaz à livrer à l’Espagne via Medgaz, dans le cadre des contrats couvrant 2023-2024.