Le président de la république a instruit le gouvernement de travailler avec diligence et détermination en vue de répondre aux attentes de la population, de faire progresser le processus de modernisation du pays dans tous les domaines, et de faire avancer la construction d’une économie de plus en plus diversifiée.
Le chef de l’Etat a également chargé le gouvernement d’accompagner ses efforts d’une communication dynamique, tendant à expliquer le sens véritable des réformes à venir.
L’Algérie dispose encore d’une indépendance économique extérieure grâce au remboursement anticipé de sa dette et à l’accumulation de réserves de change. Le pays ne va pas s’endetter sur le marché international pour financer ses réformes.
Si le pays ne souhaite pas négocier de nouveaux accords de crédits avec des institutions financières internationales, c’est pour ne pas mettre sous tutelle la prise de décision économique, et ne pas faire revivre à l’économie le programme d’ajustement structurel des années 1990.
En un mot, le pays ne veut pas mettre en péril sa souveraineté économique en la laissant aller au plus offrant. Mais quelles réformes contribueraient à améliorer la productivité et à faire évoluer la diversification de l’économie nationale ?
Les réformes dont a besoin l’économie, dans l’immédiat, concernent le système financier, le budget, le climat des affaires, le fisc, l’administration, …. Le gouvernement promet d’accorder une plus grande attention à la modernisation des finances publiques et au système bancaire, à l’assainissement de la sphère économique, à la promotion de l’investissement et à la valorisation des richesses du pays.
Au chapitre fiscal, il est attendu de relever la fiscalité ordinaire et de réformer le système fiscal. Cela devrait permettre d’assurer une couverture progressive, des dépenses de fonctionnement par les revenus de la fiscalité ordinaire qui devront progresser. Le gouvernement est tenu également de ne pas trop délier les cordons de la bourse, en mettant de l’ordre dans le système des subventions, de manière à ce que les subventions aillent à ceux qui en ont le plus besoin.
L’Algérie figure encore parmi les pays où le niveau des subventions est élevé. Le système des subventions, dans sa configuration actuelle, est intenable. Aussi, des experts proposent qu’il soit revu de sorte à ce qu’il soit équitable.
Au sujet du climat des affaires, l’Algérie a incontestablement enregistré des avancées en la matière, il a relativement grimpé dans le classement de Doing Business. Mais, cela reste insuffisant pour un pays qui veut investir plus, et capter plus d’IDE, et diversifier son économie.
Il faut évidemment plus d’effort pour améliorer son sort, faire partie des 50 premiers pays dans ce classement. Voila un autre point important dans le canevas dont s’est saisi l’Exécutif.