L’histoire oubliée de la Tour Eiffel se dévoile chaque fois un peu plus. Et si la « Dame de Fer » française avait du sang algérien dans les veines?
La Tour Eiffel, un monument qui fait rêver. C’est le cœur battant, la vitrine et le présentoir de Paris et de la France.
Le construction de la Tour Eiffel a permis à Paris d’être la capitale la plus visitée du monde, avec près de 7 millions de touristes chaque année qui viennent la visiter.
De ce fait, il serait utile et intéressant à la fois de revisiter l »histoire cachée de ce monument, fierté des Français, qui aurait également une affiliation…algérienne.
Du sang algérien dans la Tour Eiffel
On a d’abord, beaucoup spéculé sur la provenance des tonnes de fer , dont l’origine serait les mines d’Algérie.
Pour battre en brèche pareille probabilité, un journaliste du Figaro a retracé l’origine des milliers de tonnes de fer de cet édifice. Il a affirmé que la Tour a été construite avec un fer « puddlé », citant un ancien article écrit par Louis Le Bourg, paru le 28 avril 1887, et qui évoque quelques détails sur le sujet de fer.
Selon lui, le fer puddlé de la Tour Eiffel « a été produit dans les forges et aciéries Fould-Dupont de Pompey, en Lorraine (France) ».
Le journaliste du Figaro a illustré la déclaration de son ancien homologue par une photo montrant clairement le pied du pilier nord de la Tour Eiffel, dans lequel il a été précisé que le fer provient des aciéries Fould-Dupont de Pompey.
Le journaliste du Figaro s’est appuyé également sur les déclarations d’un archéologue qui a travaillé au sein d’un laboratoire appartenant à Floud-Dupont. Paul Merluzzo a informé que le fer n’est pas algérien, mais français.
L’historien n’a pas nié que la France importait du fer algérien. Mais celui-ci a été souvent utilisé pour des chemins de fer et non pas la construction. Or, comme on le voit cet argument ne tient pas la route: le fer a toujours été le matériau de construction par excellence et la tour Eiffel était une priorité pour la France en 1889.
Voilà donc, pour la polémique côté Figaro, car la thèse n’est ni majeure ni encore moins décisif, comme nous allons le voir.
Dans cet article, on va vous embarquer dans des pistes nouvelles, peu explorées, et qui donnent une idée sur l’importance des apports algériens pour la Tout Eiffel, non pas uniquement en fer, et dont la meilleure qualité provenait des mines de Zaccar, à Miliana, au nord de l’Algérie, celles de Rouïna, à quelques kilomètres de Zaccar.
Dans cet article, nous allons vous évoquer, sur la base de documents authentiques, comment comment le trésor de la Casbah, pillé après la capitulation du dey, le 5 juillet 1830, a permis de lancer, en France, l’industrie sidérurgique, celle-là qui a été essentielle à la construction de la Tour Eiffel. Un trésor immense estimé à plus de 5 milliards d’euros d’aujourd’hui.
Nous allons vous raconter également comment l’or de la Régence d’Alger, pillé en 1830, a permis de lancer les chemins de fer en France, autre secteur essentiel pour la future construction métallique de l’ingénieur Gustave Eiffel.
Nous allons vous conter enfin, comment des dizaines de manœuvres sont morts sur les chantiers de la tour Eiffel, dont une majorité d’Algériens, dont certains ont été chargés de faire le travail ingrat: casser la pierre, la tailler, battre le fer ou couler le béton.
Des dizaines d’Algériens sont tombés des étages successifs de la Tour, qui montait vers le ciel à vue d’œil. De ces manœuvres, simples salariés au nom anonyme, on ne saura jamais rien. L’institution de la Tour Eiffel ayant toujours à l’esprit de construire un ouvrage d’art de haute civilisation et de grande culture qu’aucune goutte de sang ne viendrait entacher.
Donc, l’apport de l’Algérie pour la construction de la Tour Eiffel vient par trois voies: l’argent, le fer et la main-d’œuvre bon marché ramenée d’Algérie vers Paris.
Commençons par l’argent des Algériens qui a servi à faire démarrer les aciéries françaises et à lancer les chemins de fer.
La colonisation de la Régence d’Alger avait intéressé au plus point des rapaces de type Rothschild, Schneider et Seillière, des hommes d’affaires qui ont senti dès le départ l’utilité financière de coloniser la Régence d’Alger.
Le prétexte du chasse-mouches
Des chercheurs français, historiens et journalistes d’investigation, ont tenté de trouver dans la guerre lancée contre Hussein Pacha autre chose que la volonté de laver l’affront de l’insulte faite au consul Deval, de punir les pirates barbaresques ou de restaurer le commerce du corail avec la Calle.
Un historien français, Marcel Emérit, chercha, en 1954, c’est-à-dire en plein début de la Révolution en Algérie, d’autres portes d’entrée pour comprendre 1830. Il en trouva une.
Son travail d’historien avait été colossal et s’était étalé sur de longues années pour découvrir au bout de sa quête la véritable raison de la colonisation de l’Algérie ; il conclut son œuvre en révélant que le débarquement sur le littoral de Sidi Fredj, le 14 juin 1830, n’avait pour seul objectif que celui de faire main basse sur le trésor de la Casbah, qui était considérable à l’époque et pouvait permettre à la France de sortir d’une impasse financière difficile.
La thèse d’Emérit avait été par la suite confortée par Charles-André Julien, en 1964, et beaucoup de gens comprirent alors que le « coup de l’éventail » sur la personne de Pierre Deval, consul de France auprès d’Alger n’a été qu’un prétexte pour faire main-basse sur le trésor d’Alger.
Le trésor de la Cassauba
Les faits: le 5 juillet 1830, le dey Hussein signa la capitulation d’Alger et l’armée prend le contrôle de la ville.
Le 6, une commission composée de l’Intendant général Denniée, du commandant de la place, le général Tholozé et du payeur général Firino, reçut du « khasnadj », les clés du trésor du dey
Des scellés furent apposés, mais la nuit suivante, 25.000 à 30.000 francs en lingots d’or disparurent, après le percement d’un mur de la salle de monnayage.
L’inventaire officiel indiqua quelques jours plus tard, que le trésor de la Casbah s’élevait à 48.684.528 francs en monnaies d’or et d’argent.
Pour justifier cette différence d’environ 31 millions, l’intendant Deniée expliqua que « le Trésor fut pesé et non compté comme on peut le croire » et assurait que les mesures prises pour récupérer le trésor avaient permis un déroulement normal de l’opération.
« Cette opération a eu lieu par des officiers d’état-major et de la Trésorerie, sous la surveillance de la commission des finances. Ces caisses, ficelées et cachetées, recevaient une série de numéros d’ordre et étaient placées méthodiquement dans des caveaux, d’où elles ne sortaient que pour être transportées au port par des militaires de corvée, commandées par des officiers et sous la conduite du payeur général et des agents de la trésorerie ».
Pourtant, des bruits de détournement, accusant des hommes influents du régime déchu et la disparition des lingots d’or décidèrent Louis-Philippe à faire contrôler, dès le 11 août , les cargaisons en provenance d’Alger et à charger le général Clauzel, successeur de Bourmont, d’organiser une commission d’enquête.
Parmi ses membres, arriva à Alger le 2 septembre, avec le nouveau commandant en chef, Jean Baptiste Flandin, un sous-intendant militaire. Persuadé d’une fraude, il se livra à une enquête minutieuse et estima qu’avant l’arrivée des Français, le trésor de la Casbah s’élevait à 150 millions de francs. Malgré ces conclusions, Clauzel ferma officiellement « l’affaire du Trésor d’Alger »le 22 octobre 1830, après un mois et demi d’enquête :
« La déclaration expresse de la commission est que rien n’a été détourné du trésor de la Cassauba, et qu’il a tourné tout entier au profit du trésor de la France ».
Malgré des rumeurs et un doute tenace, des historiens firent de cet événement un fait mineur et adoptèrent la version officielle selon laquelle, le trésor avait couvert les frais de l’expédition et procuré un bénéfice d’environ 5 millions en monnaies d’or et d’argent, auquel s’ajoutaient le matériel de guerre et d’autres biens saisis.
L’essentiel des informations provient de Jean Baptiste Flandin qui n’admit pas la clôture précipitée du dossier et voulut confondre les responsables du détournement. Cette source aurait été capitale, si le parcours et l’attitude de son auteur, n’incitaient pas à la prudence.
Défini par Péant lui-même comme « un personnage trouble mais aussi comme un maître chanteur », Flandin chercha à vendre ses révélations au plus offrant, et en désespoir de cause, les fit publier.
Heureusement pour l’histoire, aujourd’hui encore, on peut lire « Prise de possession des trésors d’Alger : requête présentée par M. Flandin, sous-intendant militaire ». Disponible et gratuit sur internet.
Un trésor immense aux quatre vents
Pour Flandin, des mouvements de cargaisons suspectes sont avérés, leur valeur reste inconnue. 28 caisses remplies d’or auraient transité par Gibraltar ; 865 caisses auraient quitté Londres pour Paris. Mais aucune description, aucune dimension, aucune certitude sur le contenu.
Un trésor estimé en son temps, à 62 tonnes d’or, et à 240 tonnes d’argent, et autres lingots, bijoux, et pierres précieuses.
Plus près de nous, le journaliste d’investigation Pierre Péan, (décédé récemment) reprit le thème dans son livre « Main-basse sur Alger » (Plon, 2004) et confirma que le vol était un des prétextes majeurs qui avaient fait rallier des hommes d’affaires comme les frères Schneider et les Seillière, à l’expédition.
On se doutait que l’histoire de l’affront ne tenait pas la route de l’Histoire et que des motifs restaient cachés, et on sait aussi aujourd’hui que les causes financières et commerciales y étaient pour beaucoup.
Péan découvre que le trésor, qui fut acheminé en Sardaigne, dans le vieux port de ville franche, le 25 aout 1830, peut être évalué à 5,7 milliards d’euros actuels ; il sera partagé ensuite, dit-il, entre le roi Louis-Philippe, le maréchal De Bourmont, et bien évidemment, les frères Schneider et les Seillière, banquiers qui avaient financé l’expédition militaire.
Grâce à cet argent aussi, dit Pierre Péan, les usines du Creusot furent édifiées en 1848, ce qui permit les débuts de l’industrialisation de la France et le lancement des chemins de fer, dont les Rothschild détenaient des réseaux routiers importants en France, avant de les établir en Algérie.
Pierre Péan a enquêté sur le pillage des richesses d’Alger et prouvé que le roi de France (Louis-Philippe), mais également des banquiers, des industriels et des chefs militaires ont profité de cette fortune colossale.
Les trésors pillés? L’équivalent de plus de 500 millions de francs de l’époque (soit 5,7 milliards d’euros) amassés pendant des siècles par les deys de la Régence d’Alger.
Qu’est-il advenu de cette immense fortune que des navires entiers ont fait sortir d’Alger ? Une partie, soit 43 millions de francs, a été versée dans les caisses de l’État, 5 autres millions sont revenus au corps expéditionnaire. Le reste ? « La plus grande partie du trésor de la régence et des pillages opérés dans la Casbah, dans la ville et dans les environs d’Alger a donc abouti dans les poches des militaires, de fonctionnaires des Finances, de banquiers, de négociants et d’aventuriers mais aussi dans celles du roi des Français », indique Pierre Péan.
Quant à la maison Seillière et à Adolphe Schneider, son représentant à Alger, en plus de contrats passés avec le ministère de la Guerre, ils auraient recyclé dans les circuits bancaires l’or et l’argent que les bateaux de leur armada ont fait sortir d’Alger.
Et ce n’est pas tout. « Leur position et leurs relations leur ont aussi permis d’acquérir, à de très bonnes conditions, les marchandises et produits divers pillés dans les magasins, ainsi que les biens des Turcs obligés de quitter la régence. »
À combien s’élève leur bénéfice s’interroge l’auteur ? « Apparemment suffisamment pour prendre un nouvel essor et devenir les plus grands sidérurgistes de l’industrie française », répond-il.
Voilà, Péan a répondu à une question essentielle, celle de savoir comment l’argent algérien a permi l’essor de la sidérurgie et des aciéries en France.
Le fer de Miliana à Paris
Gustave Eiffel n’a pas choisi n’importe quel fer. Il voulait un fer pur, qui ne pouvait être que celui des mines de Zaccar et de Rouïna.
Les mines de Zaccar se trouvent à Miliana, au nord de l’Algérie, celles de Rouïna à quelques kilomètres de là.
Le fer puddlé, débarrassé de l’excès de carbone, de la tour Eiffel a été produit dans les forges et aciéries Dupont et Fould de Pompey, en Lorraine, disent les sources officielles, à la suite d’un appel d’offres remporté par l’entreprise. Mais rien n’est certain, la propagande française cherchant à démontrer à l’époque que la réalisation de cet ouvrage d’art est une parfaite illustration du savoir-faire technique de la France, sans aucun apport étranger.
Cependant, il serait vain de nier que la France importait en grandes quantités des mines de Zaccar et de celles de Rouïna. C’est un fait historique établi. Gustave Eiffel avait à l’époque été ravi par la pureté du fer de cette région.
Pour remercier la ville, l’ingénieur avait offert une horloge montée sur une tour métallique à l’école du village d’El Abadia, dans wilaya d’Aïn Defla.
Dans son excellent livre « L’Aventure de la Tour Eiffel: réalisation et financement », l’auteur, Michel Lyonnet du Moutier, nous explique comment la Société générale algérienne et la haute finance ont pu par des montages approvisionner la sidérurgie française par les minerais d’Algérie.
La sidérurgie française et les forges et aciéries Fould-Dupont de Pompey, en Lorraine, n’auraient jamais démarré sans les mines d’Algérie et les financements de la Société générale algérienne. C’est un grand spécialiste de la tour Eiffel qui le dit. Il est ingénieur ESTP et INSEAD (MBA), il a passé 20 ans comme directeur financier dans de grands groupes de BTP et s’est spécialisé dans le financement de projet.
Des Algériens à 30, 40 et 50 mètres du sol
Combien d’Algériens sont morts en participant à la construction de la Tour Eiffel? On ne le saura peut-être jamais.
Construite pour l’Exposition universelle de Paris de 1889, la Tour Eiffel connut une construction pleine d’accidents et de problèmes. Les mouvements de grève déclenchés épisodiquement, et qui agaçaient au plus haut point Gustave Eiffel, n’étaient pas uniquement motivés par des revendications salariales, mais également par les accidents mortels dont on fait ici mention.
Commencée en 1887, celle-ci s’achèvera le 31 Mars 1889, après deux ans et deux mois de construction, 18 038 pièces métalliques et 2 500 000 rivets.
L’ingénieur Gustave Eiffel, qui a été certainement un grand architecte, mais aussi un grand escroc devant l’Eternel (comme le prouve son implication dans la scandale financier du Panama), a toujours cherché à tenir sous le boisseau les informations négatives sur sa construction.
La tour Eiffel devait surtout apparaître à l’exposition universelle de 1889, comme la vitrine du savoir-faire technique français. Donc, interdiction formelle de parler de morts sur les chantiers.
C’est justement ces accidents, retards et problèmes qui ont fait que Gustave Eiffel, qui avait prévu douze mois de travaux, révisera à la hausse la durée de construction, qui atteindra le double. La phase de construction qui débute le 28 janvier 1887, s’achèvera finalement en mars 1889, juste avant l’ouverture officielle de l’Exposition universelle.
Cette Tour de 330 mètres a été le témoin du travail et de la sueur des Algériens sur ses chantiers. Certains y ont été emmenés par mesure disciplinaire, punition, pour faire les menus travaux, la sale besogne, celle que les Français ne pouvaient réaliser.
Déjà les fondations s’élevaient à 33 mètres, et le premier étage à 57 mètres. Des conditions de travail pénibles, surtout pendant l’hiver et le verglas. De ce fait, les chutes du haut des échafaudages étaient nombreuses et les morts suivaient les morts.
Curieusement, les Annales de la Tour Eiffel font état d’un seul mort: un Italien qui se serait suicidé en se jetant lui-même du haut de la Tour! Donc impossible de revenir aux archives de la Tour Eiffel pour faire ses recherches.
Mais il est plus utile de fouiller dans les feuilles jaunies des anciens journaux d’époque pour trouver la trace de ces « morts sur les chantiers de la Tour ».
Sur les colonnes de vice.com, Robin Cannone rapportait que la tour Eiffel, du haut de ses 324 mètres, est aussi « l’un des plus grands monuments aux morts du monde: depuis le début de sa construction, en 1887, on estime à environ 370 le nombre de personnes qui y ont péri ». Mais il donne des indications « hors circuit » et ne nous ai d’aucun secours, malheureusement.
On a souvent avancé en France, le chiffre de 300 morts sur les chantiers de la Tour Eiffel. Mais ces chiffres sont aussitôt attaqués par la France officielle, comme s’il s’agissait d’une affaire d’Etat. On l’a vu, par exemple, avec le député Karl Olive.
En effet, en pleine polémique sur les morts des chantiers de la coupe du monde, en août 2022, le député des Yvelines Karl Olive avait déclaré que la France aussi avait eu plus 300 morts sur les chantiers parisiens.
Mais immédiatement, le député a été obligé de se rétracter, reconnaissant avoir fait une déclaration erronée en évoquant 300 morts sur le chantier de la construction de la tour Eiffel.
Ce qui est certain c’est que le nombre des ouvriers algériens en France était important au moment de la construction de la tour Eiffel. Si vous consultez le livre « L’immigration algérienne en France : histoire et actualité », de Pierrette Meynier et Gilbert Meynier (Dans Confluences Méditerranée 2011/2, n° 77, pages 219 à 234), vous serez édifié sur le sujet.
Dès les années 1880, le patronat français fait appel aux ouvriers algériens pour briser les grèves. En 1914, Gérard Noiriel estime à 3000 le nombre des travailleurs algériens en France ; la majeure partie vit dans les Bouches du Rhône, mais il existe aussi des foyers d’immigration dans le Nord-Pas de Calais, à Paris, puis à Lyon-Saint Étienne ; et il est vraisemblable que le chiffre réel dut être nettement plus important, pour atteindre au moins 13 000 ouvriers algériens, souvent sans qualification spéciale, et utilisés surtout pour les travaux manuels où l’effort, la force physique et la sueur sont convoqués.
Si l’on étudie soigneusement l’histoire de l’immigration en France, spécialement algérienne, l’on s’aperçoit que la main d’œuvre étrangère s’impose comme un thème récurrent au début des années 1880-1890, la loi du 8 août 1893 dite de « protection du travail national » renforce les mesures de sécurité publique et établit une distinction, destinée à perdurer, entre les étrangers qui résident sur le sol national (métropolitain) admis à domicile « non légalement » et ceux qui demeurent « légalement » en France voir illustration).
Pour être jugé en situation régulière, tous les étrangers – hommes, femmes ainsi que les mineurs exerçant un travail – doivent désormais faire une demande de déclaration de résidence, dans les huit jours suivant leur arrivée, dans leur mairie et auprès de la préfecture du Rhône à Lyon et de la préfecture de police à Paris.
Toutefois, les Algériens n’étaient pas soumis à ces mesures, car le statut d’Algérie française et le « Code de l’indigénat », leur ouvraient le droit de travailler sans passer par les conditions auxquelles étaient soumis les autres nationalités, d’où le grand nombre d’Algériens travaillant à Paris.
Voilà. Nous arrivons au terme de notre enquête. Elle ne répond pas à toutes vos questions, mais à le bénéfice de vous ouvrir des portes fermées. A vous d’aller chercher plus loin. Et de nous ramener d’autres détails, d’autres informations. La chasse est ouverte!