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Alger

L’opération « ecstasy » tourne court

Sur le papier, l’affaire était assurée, les bénéfices garantis et le circuit « imprenable ». Mais dans les faits, il y a toujours une force de répression pour endiguer le mal. Dans le cas de l’affaire présente, la force répressive s’appelle la Police Judiciaire de la wilaya d’Oran. C’est grâce à elle que le réseau criminel de fabrication de la drogue de synthèse « ecstasy » est tombé.  

En effet, la police judiciaire d’Oran vient de démanteler un réseau d’ecstasy franco-algérien spécialisé dans la fabrication de cette drogue de synthèse, à l’ouest d’Oran, près des frontières avec le Maroc. Agissant sur la filature et les écoutes, le suivi du parcours des suspects, la PJ d’Oran s’est lourdement abattue sur les mis en cause lorsque tout indiquait que le dossier était ficelé. 

C’est ce qui semblait aux gens de Maghnia une petite fabrique de confiseries pour enfants était en réalité, une usine de production d’ecstasy sous forme de comprimés ressemblant à des bonbons. Le réseau d’ecstasy franco-algérien a commencé à produire et à emballer ses « confiseries » dans des sacs, prêts « à l’emploi ».

Le propriétaire de l’usine, Abdelmalek B. était un natif de Maghnia, le pourvoyeur de la matière première, la MDMA, une poudre active, est un Algérien établi en France, Kamel.

Ce dernier, grâce à des connaissances de fabrication apprises en France, envoyait la MDMA ainsi que les « recettes » à Abdelmalek B. et celui-ci se chargeait de produire de l’ecstasy sous formes de comprimés de couleurs et de formes attrayantes.

La matière dite MDMA est essentielle pour fabriquer l’ecstasy, et Kamel se chargeait de la faire rentrer à partir du port d’Oran de manière clandestine. Comment était-ce possible ? Quels étaient ses complices ? L’enquête nous le dira.

Toujours est-il que le réseau d’ecstasy franco-algérien avait de projets de « distribuer » des « bonbons » sur tout le long des grandes villes du littoral en cette période de grandes vacances où la recherche de stimulants est plus prononcée.

D’une consommation de 50 à 150 mg au début, la tolérance s’installe rapidement et les utilisateurs doivent augmenter les doses pour ressentir les mêmes effets, entraînant des risques pour la santé, à la fois psychiques, physiologiques et comportementaux.

Le prix moyen pour un gramme de cristal/poudre d’ecstasy s’établit à 54 €, et à 10 € pour un comprimé d’ecstasy, avec des teneurs en MDMA de plus en plus importantes ces dernières années, jusqu’à 70 % selon les comprimés.

Les études scientifiques disent que les jeunes de 18 à 34 ans sont les plus concernés par la prise d’ecstasy, qui agit sur le système nerveux central et a tendance à désinhiber, rendre empathique et limiter la fatigue, c’est pourquoi elle est le plus souvent consommée pour « s’éclater ».

Le réseau d’ecstasy franco-algérien était composé de plusieurs personnes, dont les deux premiers responsables étaient Abdelmalek en Algérie et Kamel en France. Les autres, cinq jeunes salariés dans la fabrique de Maghnia, des sous-fifres en réalité, sont entre les mains de la police. Seul l’émigré en France reste en fuite.

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