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Alger

Pour que l’oignon à 300 DA ne se reproduise plus

L’Etat semble s’attaquer à l’essentiel. Il veut remettre de l’ordre dans la distribution des produits agricoles, à travers des mécanismes plus efficaces de gestion des stocks. A l’occasion de la dernière réunion du Conseil des ministres, le président de la République a appelé à les instituer.

En effet, Tebboune a enjoint, « avec fermeté, le ministre de l’Agriculture de mettre en place un office chargé de l’achat auprès des agriculteurs, de toutes les récoltes agricoles de large consommation, fruits et légumes compris, pouvant être stockées, comme l’oignon, l’ail et la pomme de terre, en vue d’assurer l’équilibre du marché national, estimant que l’effort de l’Agriculteur demeure une ligne rouge à ne pas franchir ».

Ainsi, l’office dont il est question va intervenir dans l’aval, dans la distribution, un secteur où des ressorts ont cessé d’agir. Une anarchie s’en est emparée. Elle ne profite qu’aux spéculateurs.

Dans les économies structurées, les prix flambent en cas de pénurie, pour s’effondrer en période de surabondance. Cette théorie ne semble cependant pas s’appliquer au marché algérien des fruits et des légumes, dont les prix s’envolent pour des raisons qui, souvent, n’ont rien à voir avec la loi de l’offre et de la demande.

L’organisation des marchés des produits n’obéit pas globalement à la loi de l’offre et de la demande, car les mécanismes de négociation et de formation des prix sont moins connus. C’est ce disfonctionnement et cet illogisme qui font que chez nous le client n’est pas roi.

La hausse des prix alimentaires est préjudiciable aux couches les plus démunies. Elle a des causes et des répercussions complexes. La récente flambée des prix des produits alimentaires a pris de court la plupart des prévisionnistes, rappelant ainsi la vulnérabilité intrinsèque des prévisions à des évolutions imprévues.

Les brutales hausses qu’ont récemment connues les prix des principaux produits agricoles étaient dues à la conjonction d’une production demeurée relativement inférieure ( l’exemple de l’oignon)  à la tendance et d’une forte croissance de la demande d’une part et d’autre part à une spéculation sur ces produits.

Le commerce est tellement déréglé que des pénuries sont créées de toutes pièces par les spéculateurs qui contrôlent les prix notamment en périodes de fortes demandes comme le mois de ramadhan. Entre la période de la récolte et de la commercialisation, plusieurs spéculateurs et intermédiaires interviennent pour acheminer les produits vers les marchés parallèles.

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