7.9 C
Alger

« Sans une presse professionnelle nous n’irons pas très loin »

Lors de son entrevue devant les médias nationaux, en marge de la Journée du 3 mai, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur la nécessité d’amorcer un nouveau décollage pour le secteur de l’Information jetant les bases d’une presse forte et influente, soulignant également l’importance de mettre de l’ordre au sein de la corporation et de s’unir sous la bannière de syndicats et d’instances représentatives des journalistes pour mettre en avant leurs principales préoccupations.

Dans son propos, le Président a fait plusieurs déclarations sur la presse. Ainsi, entre les promesses d’améliorer les conditions des médias par des mesures concrètes, les critiques n’ont pas manqué pour décrire un tableau qui pas nécessairement reluisant.

Une presse insipide, peu influente dans le monde, même pas en Afrique, une situation limite qui mérite assainissement : « On a découvert des chaînes qui n’assurent pas leurs salariés à la sécurité sociale, et quand on fait respecter la loi, ils se cachent derrière la liberté d’expression », a-t-il fustigé.

Le président s’est dit favorable à une presse critique qui profite au pays, pas la presse de l’insulte et de la calomnie. « Je suis prêt à entendre vos préoccupations et à prendre des décisions sérieuses », a indiqué le chef de l’État.

La presse dans notre pays est celle qui crée l’opinion publique, pas celle qui suscite la polémique, affirmant avoir essayé de briser la glace entre les chaînes publiques et privées.

« Sans une presse professionnelle nous n’irons pas très loin »  

De même, l’absence de journalistes en place dans les grandes capitales africaines, la « famille naturelle » de l’Algérie, ne rend pas service aux médias nationaux. Aussi, le Président a-t-il souhaité plus de présence médiatique en Afrique.

« Sans une presse responsable et professionnelle nous n’irons pas très loin », a ajouté le Président Tebboune qui a rappelé que la Constitution de 2020 avait appuyé les droits de la presse et renforcé la liberté d’expression.

Il a souligné la nécessité d’avoir de « grandes institutions médiatiques nationales capables de contrecarrer les ennemis de la patrie et de contrer les attaques extérieures contre le pays, car il s’agit d’une école qui forment des générations et contribue à éclairer l’opinion publique », regrettant la focalisation des médias algériens sur les événements locaux et l’absence d’une presse spécialisée.

A cet égard, il a exhorté les médias nationaux, notamment publics, à se redéployer et à améliorer leurs performances, soulignant l’importance de la présence médiatique de l’Algérie en Afrique à travers l’ouverture de bureaux pour les médias publics.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 23/04//2025

Derniers articles