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Des groupes de lobbys ont actionné le Parlement européen contre Alger et au profit de Rabat: Le dessous des cartes

Avec une résolution contre l’Algérie de type partial, le Parlement européen en rajoute à sa crédibilité largement écornée par les derniers scandales qui l’ont secoué. 

En effet, l’institution européenne, qui devait être un modèle de démocratie et de justice, a été déchue de son piédestal par les affaires de corruption, certains de ses membres mis en prison, d’autres révoqués, ou sous enquête. 

A la mi-janvier 2023, quatre personnes étaient déjà en prison et deux eurodéputés devraient perdre leur immunité.

Présenté comme le cerveau de l’affaire, Pier Antonio Panzeri, un ancien député européen aujourd’hui en prison, accusé de corruption et de blanchiment d’argent, n’était en réalité, qu’un sous-fifre comme les autres. Tous prenaient de l’argent, tous devaient appliquer les consignes. Aussi simple que cela.

Francesco Giorgi, autre figure de ce scandale, avait expliqué que le mal est très profond de l’instance, et que les cadeaux et les enveloppes d’argent étaient monnaie courante pour pondre des résolutions contre « le moins disant », comme, si hélas, nous étions dans un commerce de maquignons où le plus offrant rafle la mise.

L’emprise de l’argent sur plusieurs de ses membres a été maintes fois rapportée par des médias européens. La mainmise des manipulateurs et des corrupteurs qui dictent leurs ordres à des élus européens adeptes de villégiatures « aux frais du Prince » n’a jamais été démentie.

Prompt à la dégaine contre l’Algérie, le Parlement européen est plus lent, beaucoup plus lent, jusqu’à l’inertie quand il s’agit de déterrer le projet de résolution sur la situation des journalistes au Maroc, notamment Omar Radi, invoquant malicieusement un vice de procédure qui n’en ai pas un.

C’est cette face sombre du Parlement européen dont il faut parler aujourd’hui, puisque le coup est parti et qu’il faut rendre le coup par des vérités fiables et vérifiables. 

Il faut d’abord savoir qu’il existe 12 911 (oui, douze mille neuf cents onze) groupes d’intérêt qui exerceraient une activité de lobbying au niveau de l’Union européenne. Ce chiffre inclut juristes et consultants (894), représentants d’associations professionnelles et d’industriels (6 941), ONG (3 493), think-tanks et organisations académiques (965), organisations religieuses (54) et organisations locales, municipales ou régionales (564)40.

Souvent, ce sont ces ONG et autres groupes de pression, qui, partant de loin, arrivent à Strasbourg ou à Bruxelles, les cartes pleines pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Les plénières ne sont que l’aboutissement « logique », car tout se joue en coulisses, loin des séances plénières, qui ne sont, au final, que de simples faire-valoir. 

De toute évidence, le Parlement européen tente d’étouffer au maximum les scandales, mais certains débordent, car la vérité finit toujours par aboutir. 

Rappelez-vous, en 2011, des journalistes du Sunday Times se faisant passer pour des lobbyistes piègent trois députés européens qui leur demandent 100 000 euros de pots-de-vin pour défendre des amendements.

Fin 2022 éclate un scandale de corruption de députés européen par le Qatar, dont une vice-présidente du parlement – laquelle sera incarcérée. 

De même, le Marocgate accuse de nombreux députés européens de s’être corrompre par le royaume afin d’adopter la position de Rabat sur le Sahara occidental.

En réalité, le Parlement européen est régulièrement critiqué pour sa prodigalité et sa trop grande complaisance avec les conflits d’intérêt. 

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