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Un Plan de Prévention et de gestion des risques majeurs pour l’Algérie

On sait depuis longtemps que l’Algérie est une zone de forte activité sismique. La tectonique active de la région nord du pays requiert de ce fait, une politique particulière.

Le séisme de Chlef, mais surtout celui de Boumerdès, le 21 mais 2003, ont été édifiants pour l’Algérie, qui, depuis lors, construits selon les standards parasismiques.

Mais il n’y a pas que les séismes. La prévention des risques majeurs englobe un vaste monde appelé « menaces », et ces menaces sur les individus, sur les installations stratégiques, sur les voies de communication sont d’une telle ampleur que la société se retrouve dangereusement et immédiatement dans une situation de désastre absolu. Donc, on est devant un événement d’ampleur dont les effets mettent en danger de mort la société, provoquer des préjudices importants et surpasser les capacités de réaction. 

Que faire alors ? Par quoi commencer ? Quels sont les secteurs stratégiques à laisser « en vie » ? La réponse à ces calamités appartient au domaine de la prévention des risques majeurs et de la gestion des catastrophes.

C’était justement, le thème d’étude, hier, lors des « Journées portes ouvertes sur le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) », à l’occasion du 20e anniversaire du séisme de Boumerdes.

Dans son discours inaugural, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad a affirmé que ses services s’attelaient à une révision « exhaustive » de la base législative du système national de prévention des risques majeurs, affirmant que l’Etat « ne ménagera aucun effort pour préserver la sécurité des citoyens et de leurs biens ».

    Cette loi « permettra de définir les mécanismes de prévention et d’intervention en recensant les conséquences de chaque risque, outre le niveau de fragilité de l’infrastructure et de l’environnement dans le cadre du développement national durable », a-t-il précisé.

Il est également question de la création d’un programme national de recherche scientifique et de développement technologique dédié à la gestion des risques des séismes.

   C’est au Plan de prévention contre le risque sismique de définir le classement des zones sismiques en vue d’obtenir l’information adéquate et recomposer l’équilibre des structures, et en tenir compte aussi dans la planification et l’aménagement du territoire.

  Qualifiant le séisme qui a secoué la wilaya de Boumerdès le 21 mai 2003, d’une magnitude de 6,8 degrés sur l’échelle de Richter, de l’une des plus grandes catastrophes ayant frappé l’Algérie, Merad a souligné que cette catastrophe avait constitué « un tournant décisif » en ce sens qu’elle a permis de revoir le système national des risques majeurs et de réfléchir aux moyens de faire face efficacement aux risques sismiques.

Il a affirmé, dans ce sens, que les autorités publiques « n’ont ménagé aucun effort pour préserver la sécurité des citoyens, de leurs biens et des infrastructures de base à travers l’amélioration des capacités de réponse aux catastrophes, le renforcement de la formation continue et de la préparation opérationnelle, outre l’échange des expertises internationales ».

Il a cité « la mise en place d’une feuille de route en association avec les différents secteurs ministériels à la faveur de la prise de mesures proactives qui seront concrétisées conformément à des normes bien précises ».

Le gouvernement aura bientôt le dossier entre les mains, et aux experts maintenant de définir un Plan de Prévention et de Gestion des risques majeurs pour le pays.

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L'express quotidien du 10/03/2025

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