Dans son dernier rapport, la Banque mondiale (BM) estime que « les vents demeurent favorables » pour l’économie algérienne, qui a affiché « une croissance soutenue en 2022 », où le rythme de l’activité économique hors hydrocarbures « s’est accéléré, porté par un rebond de la production agricole et une croissance soutenue de la consommation privée ».
Aussi, y est il écrit, « certains indicateurs suggèrent une poursuite de la croissance au premier trimestre 2023 », la hausse des prix à l’exportation du gaz naturel « compensant la baisse des prix du pétrole, maintenant un niveau élevé de recettes, une accumulation rapide des
réserves de change et une réduction du déficit budgétaire ».
Le document de la Banque mondiale ajoute que la croissance globale du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie avait atteint 3,2% en 2022, avec une performance des secteurs hors hydrocarbures qui s’est accélérée à 4,3%, contre 2,3% en 2021.
Pour 2023, l’institution multilatérale prévoit que « la croissance devrait être principalement tirée par les secteurs hors hydrocarbures, malgré le ralentissement anticipé dans la production agricole en raison de faibles précipitations et la réduction attendue des prix des exportations d’hydrocarbures », qui pourrait entraîner « une baisse de la balance des comptes courants, qui resterait toutefois excédentaire ».
Toutefois, les rédacteurs du rapport dont il est question avertissent que, malgré l’évolution positive de la situation macroéconomique de l’Algérie, ses perspectives économiques demeurent encore « sensibles à la volatilité des prix du pétrole », d’où l’impératif, préconisent-ils, « de poursuivre les réformes pour permettre au secteur privé de devenir le moteur d’une croissance durable et de la diversification de l’économie ».
Pour 2023, le rapport de la Banque mondiale évoque une poursuite de la croissance de l’économie algérienne, « tirée par la bonne dynamique de la consommation privée et la reprise de l’investissement, malgré la baisse des exportations nettes ».
Les secteurs hors hydrocarbures, est-il souligné en ce sens, devraient continuer à soutenir la croissance, « contrastant avec la stabilité de la
production des hydrocarbures ».
Dans le scénario de base projeté par la BM, la croissance du PIB atteindrait ainsi 1,8% cette année, « résultant de la croissance de l’activité hors hydrocarbures (+2,2%) et de la stabilité du PIB des hydrocarbures (+0,6%) ». Néanmoins, est-il ajouté dans le même rapport, le secteur agricole pourrait ralentir, « la faible pluviométrie ayant généré des retards importants dans le développement des cultures en début d’année, particulièrement dans les principales régions agricoles du pays ».
Pour l’année prochaine, la Banque mondiale table sur un rebond de la production agricole et du pétrole brut qui permettrait une accélération de la croissance globale. « Sous l’hypothèse d’un retour d’un niveau moyen de pluviométrie et de production agricole en 2024, d’une part, et de la remontée des quotas de l’Opep sous l’effet de la reprise de l’activité mondiale, d’autre part, la croissance du PIB s’accélérerait en 2024 pour atteindre 2,6% », est-il ainsi souligné.