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Daâs Mohamed Salah, Directeur Général adjoint de condor: «Nous sommes en partenariat avec le numéro 2 mondial de l’électroménager»

Dans cet entretien, ce membre du top management de Condor aborde le partenariat conclu récemment avec le Chinois Hisense, l’implication de son entreprise dans le développement de l’énergie solaire en Algérie ainsi que les efforts du groupe privé en matière de renforcement de ses ressources humaines.

L’Express : Quels sont les résultats de Condor en matière d’exportation ?

Daâs Mohamed Salah : Durant les 3 derniers mois nous avons réalisé un chiffre d’affaires qui avoisine les 100 millions de dollars. Avec le partenariat avec Hisense qui est numéro 1 en Chine, numéro 2 au monde, Condor fabrique en Algérie des produits sous cette marque internationale. Nous commercialisons ces produits Hisense sur le marché algérien et Condor a l’exclusivité de l’exportation de ces produits Hisense en Afrique.

Cela nous donne un avantage énorme : d’abord cela nous donne un avantage comparatif, un transfert technologique. Il y a le positionnement
de la marque en Afrique qui s’effectuera à partir de l’Algérie.

L’accompagnement d’un géant international nous permet une mise à niveau, un transfert de savoir‐faire et la capitalisation d’une expérience.

Durant ces dernières années, Condor a réalisé 100 millions de dollars de chiffre d’affaires annuellement. Nous visons l’exportation de plus de 30 millions de dollars en 2023. Le chiffre d’affaires de Condor en 2021 s’est situé à hauteur de 40 milliards de dinars.

L’usine de panneaux photovoltaïques de Condor produit-elle à un niveau de production satisfaisant par rapport à ses capacités ?

Pour que l’usine de panneaux photovoltaiques fonctionne à plein régime, il faudrait qu’il y ait un marché. Condor a déjà fabriqué des panneaux solaires et a déjà distribué ces panneaux produits en Algérie pour des besoins spécifiques. Nous avons accompagné les pouvoirs publics dans des projets dans les zones les plus reculées dans le cadre du programme de développement des zones d’ombre (ndlr équipement des communes pauvres en panneaux solaires).

Condor a fait un don de 30 kits pour équiper des maisons dans des endroits les plus reculés de Bordj Bou Arreredj. Nous avons fait des dons à la wilaya de Bordj Bou arreredj au profit des agriculteurs dans des zones déshéritées notamment des pompes. Nous avons commercialisé des solutions photovoltaiques pour l’agriculture, notamment pour l’irrigation. Nous essayons de trouver des niches.

Quelle sera l’implication de Condor dans le projet de réalisation de 15 centrales photovoltaïques d’une capacité globale de 2000 MW (Projet 2000 MW) dont l’appel d’offres a été lancé en février dernier ?

Nous avons été sollicité par plusieurs sociétés étrangères qui veulent soumissionner pour décrocher l’EPC d’une ou deux centrales photovoltaiques. Nous sommes en train de finaliser des partenariats avec ces entreprises qui veulent s’associer avec nous. Nous pouvons intervenir dans ce programme pas uniquement pour les panneaux photoltaiques.

A travers l’usine Enicab de Biskra, propriété de Condor, nous pouvons fournir tous les câbles solaires pour les 15 centrales photovoltaiques, objet de l’appel d’offres. Nous pouvons alimenter tout le marché en câbles solaires.

Une filiale de Condor est spécialisée dans la charpente métallique, les panneaux sandwiches, la galvanisation. Nous pouvons fournir ce genre de produits.

Nous pouvons également fournir les structures métalliques porteuses des panneaux pour tous ces centrales. Nous sommes équipés pour fabriquer ce dernier produit. Nos équipes peuvent réaliser les terrassements.

Pour le panneau photovoltaiques, nous produisons des panneaux avec une capacité de 340 volts. Le cahier des charges exige des panneaux avec une capacité de 450 volts. Nous sommes en train d’adapter notre outil de production. Notre capacité en termes de fabrication de panneaux photovoltaiques est de 130 MW par an.

Quelle est la contribution de Condor au Programme STED en partenariat avec l’OIT et le Ministère du travail sur l’évaluation des besoins en compétences des chaînes de valeur datte, huile d’olive et électroménager ?

Concernant ce programme STED, nous avons été sollicités par le CREAD dans le cadre de l’élaboration de son étude qui a porté sur le volet commercial, le volet RH, le volet exportation et le volet formation.

Par rapport au secteur électroménager, nous avons voulu partager notre expérience de plus de 22 ans dans le domaine pour que le CREAD puisse avoir des données réelles.

Il convient de noter que le métier de l’électroménager‐électronique est un métier particulier. On a besoin de techniciens formés dans le domaine. Il y a des métiers pointus où on a besoin de talents. On les trouve sur le marché difficilement. Mais quand on les trouve, on investit sur cette ressource humaine.

Il faut savoir que Condor est la seule entreprise qui dispose de sa propre académie. Nous formons en Algérie et à l’international.

Quelles sont les compétences dont vous avez besoin, notamment dans les nouveaux métiers ?

Nous avons besoin de compétences en particulier dans les énergies renouvelables. Nous avons des équipes Recherche et développement, des ingénieurs bien formés qui travaillent notamment sur l’intelligence artificielle. Nous avons une ressource humaine à 100% algérienne. Nous avons surtout besoin de mettre à niveau nos compétences.

Les technologies évoluent à un rythme tellement rapide que ces ressources humaines ont besoin d’actualiser leurs connaissances. Il s’agit là de formations courtes que nous pouvons faire avec le concours de nos partenaires étrangers.

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