Plusieurs pays, dont l’Algérie, l’Egypte et l’Argentine souhaiteraient intégrer les BRICS dès cette année. A un moment où les cartes changent de main, il est de plus en plus question, au niveau mondial, de quitter le dollar et de se ranger du côté d’un groupe économique qui semble détenir l’avenir économique du monde.
Le poids des BRIC dans la croissance mondiale passera de 20 % en 2003 à 40 % en 2025 alors que leur poids total dans l’économie passera de 10 % en 2004 à plus de 20 % en 2025.
C’est dans cette logique de realpolitik que les nouveaux postulants s’impatient dans leurs starting-blocks. De ce fait, et sollicités de toutes parts, les BRICS doivent mettre sur pied les procédures d’admission avant de pouvoir accepter de nouveaux membres.
Dans une déclaration faite à Sputnik par Pavel Kniazev, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, celui-ci que « plus d’une vingtaine de pays ont déjà fait part de leur intérêt pour les travaux des BRICS et plusieurs tapent fort à la porte. Mais avant de pouvoir accepter de nouveaux membres, le groupe des cinq (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) doit d’abord mettre au point des critères de candidatures », a expliqué Pavel Kniazev, ambassadeur itinérant et sous-sherpa des BRICS.
« Les modalités du processus d’expansion doivent d’abord être développées, y compris les critères pour les candidats possibles, les principes, les procédures. Après cela, il sera possible de commencer à examiner les candidats spécifiques possibles », a-t-il ainsi déclaré lors d’une table ronde avec le club de discussion international Valdai.
Mi-juin, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov avait déjà rappelé qu’il existait une règle de consensus au sein des BRICS, soulignant que le groupe avait déjà lancé une procédure de concertation à propos de son élargissement.
Moscou a par ailleurs suggéré que les pays ayant pris de sanctions abusives contre la Russie ou d’autres États ne puissent pas être intégré au groupe.
Selon le magazine russe, 19 pays attendent d’adhérer aux BRICS, plusieurs d’entre eux ont déjà fait une demande officielle. En Afrique, l’Algérie, l’Éthiopie et l’Égypte sont officiellement sur les rangs. Le Zimbabwe, l’Angola voire la Tunisie, engagée dans un bras de fer avec le FMI, pourraient bientôt toquer à la porte.
L’attrait des BRICS semble se manifester jusqu’en Occident, puisque le Président français Emmanuel Macron a demandé à être invité au prochain sommet du groupe. Une démarche insolite rejetée par la Russie.
