La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a réalisé un chiffre d’affaires à l’exportation, à fin mai 2023, de 21 milliards de dollars, selon le bilan des réalisations du groupe durant les 5 premiers mois de l’année en cours, rendu public hier.
La production commercialisée à fin mai 2023 a atteint 68 millions de tonnes équivalents pétrole (TEP), dont 38 millions de tonnes ont été exportées, en hausse de 2 % par rapport à la même période de 2022 (67 millions de TEP dont 37 millions de TEP exportées), est‐il précisé dans le même bilan présenté par le Directeur Gestion de la performance/SPE à Sonatrach, Boutaleb Mohamed Rochdi, en présence du PDG du groupe, Toufik Hakkar.
Quant à la production primaire d’hydrocarbures, elle a atteint 80 millions de TEP à fin mai 2023, en hausse également de 2% par rapport aux réalisations à fin mai 2022 (79 millions), selon le même bilan. Il y a quelques mois, Sonatrach avait fait état de 60 milliards de dollars d’exportations de gaz et de pétrole et d’une hausse de 2 % de la production d’hydrocarbures par rapport à 2021.
En 2022, la production de Sonatrach s’est élevée à 188,6 millions de TEP contre 185,2 millions pendant l’exercice précédent. La compagnie algérienne a multiplié ces derniers mois les contrats d’exploration et d’exploitation avec les grandes firmes pétrolières internationales, sous l’égide de la loi sur les hydrocarbures de décembre 2019, avec l’objectif de booster la production de pétrole et de gaz.
À la mi‐juin, un contrat de 800 millions de dollars a été établi avec l’Espagnol Repsol et l’Indonésien Pertamina. La valeur totale des contrats conclus en 2022 s’est élevée à 6 milliards de dollars.
Dimanche dernier, plusieurs contrats ont été signés avec le Français Total Energies portant sur l’exploitation de champs, la fourniture de gaz et le développement des énergies renouvelables.
Sonatrach évolue aujourd’hui sur un terrain beaucoup plus sûr, même si la double crise financière et sanitaire y a laissé des traces visibles. La compagnie nationale investit massivement aussi bien dans le pétrole que dans le gaz et développe le secteur de la pétrochimie. Tout ce qu’a été fait jusqu’à il y a peu, c’est de produire du gaz et le commercialiser. Ce n’est pas la meilleure solution pour engranger des recettes pour le pays.
Aussi, est‐il impératif d’œuvrer pour la transformation du gaz en plastique et en produits pétrochimique. Mais il faut des partenaires pour pouvoir le faire. Du partenariat, Sonatrach en a noué. Et elle en veut toujours plus. Et les investisseurs qui viennent coopérer avec Sonatrach doivent partager les risques avec elle.