L’université algérienne a commencé à se moderniser et à évoluer vers l’interdisciplinarité, l’esprit d’entreprise et des partenariats plus étroits avec les entreprises. Par ailleurs, l’offre de formation à l’université s’est enrichie. L’université a également introduit les nouvelles technologies. Et cela commence à produire des résultats concrets.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a indiqué, ce samedi, que «des mécanismes sont en cours pour permettre aux nouveaux bacheliers de suivre deux formations conjointement dès la prochaine rentrée universitaire» En effet, dans un point de presse organisé, hier, Kamel Baddari a fait savoir que le ministère de l’Enseignement supérieur s’oriente vers «la création de la double licence» dans certaines spécialités connexes.
Selon le ministre, ce projet ayant pour objectif de «se mettre en conformité avec les exigences du monde du travail «est actuellement à l’étude». «Il s’agit d’un parcours qui offre l’opportunité aux bacheliers de poursuivre deux cursus universitaires au cours de la même période pour obtenir deux diplômes», a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, dans une allocution prononcée lors d’une conférence de presse intitulée «Nouveautés des prochaines inscriptions universitaires».
Dans ce sens, Baddari a assuré que ses services «examineront les moyens devant permettre aux étudiants de concilier les deux cursus». «Ils pourront ainsi faire l’équilibre entre l’enseignement en présentiel et l’enseignement à distance ou organiser les deux spécialités dans le même établissement universitaire ou le même département», a‐t‐il ajouté.
En outre, il a fait état du lancement d’une «restructuration ainsi que d’une réduction des domaines de formation». D’après le ministre, «ces derniers sont passés actuellement de 15 à 5 grands domaines». Les offres de formation qualifiante comprennent également «104 points de formation au sein de la filière licence et 235 points de formation au sein de la filière master, outre l’élargissement du réseau universitaire, notamment le Pôle Scientifique et Technologique de Sidi Abdallah par la création de deux lycées nationaux en nanotechnologies également en tant que systèmes indépendants».
Ces derniers «permettent aux nouveaux bacheliers de s’intégrer, dans un premier temps, à l’environnement universitaire et de se familiariser avec les spécialités de son domaine au cours de la première année universitaire, ce qui facilite le choix de la spécialité qui répond le mieux à ses aspirations», a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur.
Par la même occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamal Baddari, a affirmé que «les inscriptions universitaires des nouveaux bacheliers seront purement électroniques». Il a souligné que «la politique de ‘‘zéro papier’’ a atteint un stade très avancé et se reflétera dans les prochaines inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers», ajoutant que «les inscriptions vont se faire par voie électronique, en coordination avec les ministères compétents, afin que le nouvel élève reçoive la carte d’inscription et le certificat de scolarité par voie électronique».
Baddari a expliqué que «cette même politique touchera les services de transport, l’hébergement, la restauration, afin de parvenir à une gouvernance numérique sur laquelle ces intérêts misent et qui a été achevée un an et demi avant la date limite».
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé le lancement de l’application «E‐services mesrs dz» qui peut être téléchargée au niveau des téléphones intelligents. Cette application vise également à permettre à tous les acteurs de la famille universitaire de bénéficier de 54 services et d’être connectés aux 46 plateformes lancées par le secteur au cours de l’année universitaire 2022‐2023.
Pour ce dernier, «nous sommes le seul secteur pour le moment qui utilise la signature numérique, en vigueur désormais dans les échanges et procédures intra‐universitaires. Pour le volet des œuvres universitaires, plusieurs plateformes numériques, nouvellement créées, vont permettre
une amélioration certaine des prestations, pour une plus grande efficacité dans le fonctionnement et pour le confort des bénéficiaires.»
Il y a donc, selon le ministre du secteur, «cet axe stratégique qui concerne la gouvernance, la pédagogie, la recherche scientifique et les œuvres universitaires».