La visite du Président Tebboune en Turquie vise à consolider les échanges politiques, économiques et culturels déjà si denses. La Turquie reste un grand partenaire de l’Algérie ne serait‐ce que sur le plan économique et commercial.
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie sont en hausse. Elles sont passées de 4,3 milliards de dollars en 2021 à 5,3 milliards de dollars en 2022. L’objectif visé est de porter ces échanges commerciaux à 10 milliards de dollars.
Coté investissement, la Turquie est le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie. Elle a investi jusqu’à présent 5 milliards dollars. L’objectif est d’atteindre à moyen terme 10 milliards de dollars d’investissements. L’Algérie est la première destination côté investissement turc en Afrique. L’on enregistre en particuliers de gros investissements turcs en Algérie dans la sidérurgie, le textile.
Tosyali Algérie a investi 1,9 milliard de dollars dans la construction d’un complexe sidérurgique à Oran. Fruit de cet investissement, Tosyali Algérie est arrivé à exporter pour 850 millions de dollars de produits sidérurgique en 2022 selon les chiffres de cette entreprise. Ce qui classe cette société algéro turque parmi les premiers exportateurs hors hydrocarbures du pays. Elle compte investir 1,5 milliard de dollars dans la réalisation d’une usine d’acier plat d’une capacité de production de 2 millions de tonnes/an, indique cette entreprise.
L’Algérie enregistre 1550 entreprises turques. La Turquie est présente en Algérie dans la sidérurgie, le textile, la construction, l’industrie chimique et l’agroalimentaire. Registre énergie, Sonatrach est le premier client GNL de la Turquie.
La société Botas achète annuellement pour 5 milliards de mètres cubes de GNL selon les clauses contractuelles. Ce qui fait de ce pays l’un des premiers clients de Sonatrach en GNL. Cette dernière est partenaire de la société turque Renaissance dans la construction d’une usine de production de polypropylène à Ceyhan en Turquie.
Côté perspectives, la Turquie cible l’investissement dans la sidérurgie, la mécanique, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’agroalimentaire. L’automobile est une filière qui intéresse la Turquie, soit pour le montage de véhicules soit pour la sous traitance.
L’avancée dance ce partenariat pour l’Algérie est de profiter du savoir‐faire turc dans les énergies renouvelables et dans la fabrication de drones et de consolider ses capacités d’expertise dans la construction de gros ouvrages : barrages, transferts hydrauliques, tunnels, ponts, routes, voies ferrées.
La logistique n’est pas en reste : l’aménagement et la gestion des ports, le transport maritime. L’Algérie pourrait profiter de l’expertise turque dans ces domaines.