L’Express : Quel a été votre parcours ?
Kenza Bourenane : Après des études en gestion hôtelière et une licence en espagnol, je me tourne vers l’art, presque naturellement… Etant autodidacte, j’ai beaucoup cherché ma voie, beaucoup travaillé … Pour citer Nietzsche, « il n y a pas de génie, le génie se forge d’après la société, et les besoins de la société». Je suis mon parcours, gentiment et tranquillement. Je m’acclimate à mes états, à mes émotions et à mes questionnements, surtout…
En fait, le parcours se fait à travers les thématiques que je traite au fur et à mesure. Ma première exposition date de 2013 ; j’expose à peu près tous les trois ans. Je suis plus ou moins présente avec une nouvelle thématique à chaque fois…
Comment vous est venue l’inspiration ?
L’inspiration, c’est surtout dans le constat et je suis un peu «éponge» de ma société et, quand je dis de ma société, c’est‐à‐dire mon espèce humaine, qui est en fait universelle. C’est‐à‐dire, à un moment donné, mes préoccupations à moi sont les mêmes que celles de l’autre côté de la Terre – sauf que je suis à un point A et je reste dans ce point A parce qu’il y a mes traditions, mon pays ; il y a tout ce qui est socioculturel et politique qui va, à un moment donné, m’émouvoir…
Vous montrez une grande sensibilité… (Rires)… C’est à vous de voir…
Des projets futurs ?
A court terme, je suis là ! Vous savez, à long terme, on n’y est plus… Aujourd’hui, on ne fait plus ça. Depuis le Covid, on réfléchit ; on dit «El hamdoullah et que Dieu protège tout le monde».
Propos recueillis par C.K.