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L’Algérie monte dans le train de la croissance

L’économie algérienne semble avoir accru sa capacité de résilience, ce qui s’est traduit par une croissance relativement vigoureuse. L’économie se porte donc bien, avec des indicateurs qui font apparaître une reprise de la croissance, comme l’a souligné, il y a quelques jours, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.

Entre autres indicateurs, le Premier ministre a cité l’augmentation du revenu individuel à 4.800 dollars, avec un Produit Intérieur Brut (PIB) de l’ordre de 255 milliards de dollars et un taux de croissance record qui pourrait atteindre plus de 5% en 2023, en l’absence de dette extérieure.

Il a ajouté que cela avait été concrétisé grâce à la dynamique économique que connaît l’Algérie, dans le contexte des mesures prises par l’Etat et du rôle de la nouvelle loi sur l’investissement qui a permis d’adopter des projets dont la valeur dépasse les 7,2 milliards de dollars, ce qui permettrait de créer 50.000 postes d’emploi.

Par ailleurs, dans son dernier rapport, la Banque mondiale (BM) estime que « les vents demeurent favorables » pour l’économie algérienne, qui a affiché « une croissance soutenue en 2022 ». Pour 2023, l’institution multilatérale prévoit que « la croissance devrait être principalement tirée par les secteurs hors hydrocarbures.

Pour l’année prochaine, la Banque mondiale table sur un rebond de la production agricole et du pétrole brut qui permettrait une accélération de la croissance globale. La reprise de la croissance a été en fait le fruit des investissements, notamment publics, qui ont été faits et des mesures de soutien qui ont été prises. Cela aura redonné un élan nécessaire à l’économie.

Certes, l’investissement public n’est pas la panacée mais démontre une évidente volonté ferme de la part de l’Etat d’aller de l’avant. Ce dernier affirme préparer un avenir tourné vers l’action, la cohérence et la satisfaction.

Tout le monde garde en mémoire la double crise financière et sanitaire à laquelle le pays avait fait face. Mais, aujourd’hui, le pire de la crise semble être passé.

Et l’Algérie se projette vers l’avenir avec ambition et un programme surchargé à l’international, faisant des exportations hors hydrocarbures et de l’investissement étranger quelques‐unes de ses priorités. Elle veut prendre le train de la croissance et renforcer le partenariat avec des pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud et d’Asie. L’Algérie invite les opérateurs étrangers à venir investir dans un pays ouvert, tourné vers l’investissement productif. Elle consolide ses relations avec l’Europe, affirmant sa volonté d’établir un partenariat large et diversifié.

L’ambassadeurs de Chine en Algérie le rappelle: Pékin apporte son soutien à l’adhésion de l’Algérie aux « BRICS »

Le pays souhaite donner plus de consistance à l’axe Alger‐Rome, en resserrant davantage la coopération entre entreprises et en augmentant le volume des échanges commerciaux. Les entreprises italiennes peuvent faire plus et mieux avec les entreprises algériennes.

Sur le continent américain, l’Algérie considère que ses relations avec les Etats‐Unis sont primordiales. Le partenariat stratégique entre les deux pays est indispensable pour relever avec succès et de façon concertée les défis sécuritaires, traditionnels ou nouveaux. Sur le plan économique, les deux pays devraient étudier comment relever les défis à court terme et s’associer en un partenariat mutuellement profitable.

Aujourd’hui, les Américains investissent beaucoup dans les hydrocarbures en Algérie, mais pas assez dans les autres secteurs. Aussi est‐il important qu’ils réorientent leur stratégie pour cibler des marchés à créneaux rentables comme l’agriculture, la production pharmaceutique, l’agroalimentaire… Il s’agit de secteurs prioritaires dans lesquels la partie algérienne cherche à établir des partenariats de qualité avec les Etats‐Unis, voulant ainsi profiter de l’expertise américaine dans ces domaines.

Avec la Chine, le bilatéral est au beau fixe. Les deux Etats ont mis en place une coopération stratégique dans plusieurs domaines. Ils ont également signé une série d’accords à la faveur de la dernière visite que le chef de l’Etat a effectuée à Pékin. Les deux pays plaident pour un partenariat économique davantage raffermi dont entreprises chinoises et algériennes tirent profit.

Les sociétés chinoises privilégient les options à long terme dans leur relation avec les entreprises algériennes. La Chine compte investir 36 milliards de dollars en Algérie. Elle était en 2014 le premier fournisseur de l’Algérie, avec 8,2 milliards de dollars.

L’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Jian, a affirmé, dimanche 30 juillet, que la visite d’Etat effectuée par M. Abdelmadjid Tebboune en Chine s’est soldée par « un succès à tous les niveaux », à même de renforcer davantage la profondeur des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège de l’ambassade de Chine à Alger, le diplomate a indiqué que cette visite était « historique, réussie à tous les niveaux et qu’elle permettrait d’approfondir les relations d’amitié solides et de coopération » entre les deux Etats. Et de rappeler : « Plusieurs mégaprojets seront réalisés à l’avenir entre l’Algérie et la Chine, notamment en matière d’infrastructures ».

M. Li Jian a souligné l’importance des entretiens entre le Président Tebboune et son homologue chinois, Xi Jinping, lesquels avaient permis de passer en revue les différentes questions régionales et internationales d’intérêt commun. Il a affirmé, dans ce contexte, que les deux Présidents avaient souligné l’importance de « trouver des solutions politiques et pacifiques à la question palestinienne, ainsi qu’à la situation prévalant au Yémen, en Syrie, au Mali et au Soudan ».

L’ambassadeur chinois a indiqué que « la position de son pays vis‐à‐vis de la question sahraouie, soutenant les efforts des Nations unies pour trouver une solution pacifique et juste à cette question, n’a pas changé, comme mentionné dans le communiqué commun sanctionnant la visite du Président Tebboune en Chine ».

Après l’élection de l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, les deux ministères des Affaires étrangères des deux pays « intensifieront leur coopération pour instaurer la paix dans le monde », a‐t‐il ajouté. A l’occasion de cette conférence, l’ambassadeur chinois a réitéré « le soutien de son pays à l’adhésion de l’Algérie au groupe des « BRICS », saluant les progrès réalisé par l’Algérie, récemment, sous la direction du Président Tebboune.

En Afrique, l’Algérie a repris la main grâce à des partenariats et des investissements. Le pays a fortement contribué à la création de la Zone de libre‐échange continentale africaine (ZLECAf). Evidemment, le renforcement du libre-échange devrait permettre non seulement d’harmoniser les règles commerciales, mais aussi de réduire les entraves aux échanges commerciaux et les taxations douanières.

Aujourd’hui, le commerce afro‐européen est plus développé que le commerce interafricain, alors même que la proximité géographique devrait être un avantage préférentiel par rapport aux nations européennes. Le commerce intrarégional représente 70% en Europe, 50% en Asie, 22% en Amérique latine et seulement 10% en Afrique.

L’Algérie veut plus de présence des entreprises algériennes en Afrique pour en tirer parti, mais également pour contribuer au développement du continent.

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