La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé, jeudi dernier, que trois grandes compagnies pétrolières dont la compagnie nationale Sonatrach, ont décidé de reprendre leurs activités en Libye. La même source indique que Sonatrach a levé « l’état de force majeure pour les blocs 065 et 96/95 » pour reprendre les activités d’exploration dans le champ situé dans le bassin de Ghadamès.
La décision de la Sontarach est une réponse à la demande de la NOC. Le bassin de Ghadamès est situé au sud‐ouest de la Libye, une zone riche en hydrocarbures à la frontière avec l’Algérie et la Tunisie.
Sonatrach a signé, en février 2022, un accord avec NOC de reprise des activités pétrolières et gazières en Libye. L’accord a été signé par Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, et Mustafa Sanalla, Président du Conseil d’Administration de NOC. L’accord vise, également, à renforcer la coopération dans les domaines de la réalisation de projets pétroliers et gaziers, des services, de la formation et de l’apprentissage.
Sonatrach, les compagnies Eni et British Petroleum ont décidé aussi de reprendre leur activité sur des gisements en Libye dont elles étaient absentes depuis dix ans, selon un communiqué de la Compagnie pétrolière nationale libyenne.
L’Algérie veut en fait participer au redressement et à la reconstruction de la Libye et être présente dans des secteurs d’activité aussi divers que l’énergie, les produits agricoles et alimentaires, les machines industrielles et agricoles, la santé, les produits pharmaceutiques, les produits électroniques et électroménagers, les travaux publics et les matériaux de construction, le papier, l’éducation, le tourisme et les services.
De nombreuses opportunités s’offrent à l’Algérie dans ces secteurs. Il faut toutefois dire qu’en dehors du secteur de l’énergie, le pays est peu présent en Libye. Sonatrach a été la première entreprise algérienne à prendre pied dans ce pays, suivie de Sonelgaz. La compagnie nationale des hydrocarbures y a commencé ses opérations d’exploration en 2005.
Elle a remporté deux contrats d’exploration, dans le cadre d’appels d’offres lancés par l’État libyen. Ainsi, en partenariat avec la société libyenne NOC, elle a découvert, en 2005, un gisement pétrolier dans le bassin de Ghadamès.
Les deux compagnies sont liées par un contrat d’association de type EPSA, établi sous le régime de partage de pro duction. En 2009, elle a signé un deuxième contrat, en association avec une compagnie indienne. Mais, en 2014, elle a décidé de se retirer de Libye en raison des troubles politiques et de l’insécurité dans le pays.