Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, réitère son engagement à défendre la classe moyenne, qu’il a qualifiée de «base stabilisatrice» du pays, mettant en avant le fait que l’Etat œuvrait à satisfaire les revendications sociales de ses citoyens avec ses propres moyens. «Nous prenons en considération nos problèmes et nous œuvrons à les résoudre avec nos propres moyens», a déclaré le chef de l’Etat dans son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales.
Il a ajouté que «les oiseaux de mauvais augure qui vouent une haine à l’Algérie prédisaient une explosion de la situation en Algérie en raison du dossier du logement et du problème du chômage, mais que la situation a explosé chez eux tandis que notre pays reste stable».
Après avoir expliqué que ces mauvaises prédictions visaient à déstabiliser l’Algérie, le président de la République a rappelé les efforts consentis par l’Etat au profit de ses citoyens, notamment la création de l’allocation‐chômage et la satisfaction des demandes de logement, toutes formules confondues.
Le Président Tebboune a réaffirmé, à cette occasion, son engagement à défendre la classe moyenne et à répondre à ses préoccupations, soutenant qu’il a toujours défendu cette classe.
Le président de la République a également appelé les Algériens à défendre l’unité nationale et à ne pas se laisser entraîner dans les plans visant à leur nuire et à porter atteinte à leur pays.
Toujours au chapitre social, M. Abdelmadjid Tebboune a assuré que les projets de réalisation de logements se poursuivront, et que cela restera une priorité pour l’Etat. Et de préciser : «Les programmes de réalisation de logements ne s’arrêteront pas, vu la mentalité de l’Algérien qui veut être propriétaire et qui a le sentiment d’être à la rue lorsqu’il est locataire.
Les programmes de réalisation de logements de location‐vente (formule AADL) se poursuivront car ils sont destinés à la classe moyenne dont nous devons continuer à prendre en charge les problèmes».
LA CLASSE MOYENNE, UN FACTEUR DE STABILITÉ
Les finances du pays se portent bien, d’autant que «le logement est désormais 100% algérien», a‐t‐il dit, expliquant que l’Etat n’a plus à dépenser en devises dans ce secteur car les matériaux de construction, comme le ciment et la faïence, sont fabriqués localement et ne sont plus importés.
En revanche, il est important, selon le Président Tebboune, d’accepter que certaines villes ne disposent pas de suffisamment d’assiettes foncières, contrairement aux petites villes où on évite de construire des bâtiments compte tenu de la disponibilité des terrains constructibles et du contexte socioculturel des habitants.
«La question du logement est placée en tête des priorités», a soutenu le président de la République, insistant sur l’importance de «ne pas gaspiller» et d’accorder les logements à ceux qui en ont besoin. Pour ce qui est du logement social, il a affirmé qu’il était important que les commissions locales d’attribution de logements s’acquittent pleinement de leurs missions pour garantir une distribution équitable.
Concernant la formule du logement rural, le président de la République a estimé qu’elle était «une des plus grandes réussites de l’Algérie, car ayant résolu d’innombrables problèmes», regrettant que «personne ne parle de ces réalisations qui sont loin des grandes villes».
Cette formule a permis à de nombreuses familles issues du milieu rural de retourner dans leurs régions d’origine, a dit le Président Tebboune, relevant que ce type de logement, qui offre toutes les commodités nécessaires, est de plus en plus demandé.
Après avoir qualifié la dynamique que connaît le secteur du logement en Algérie de «révolution silencieuse», eu égard à l’impact socio‐économique de la distribution des logements, qui fait de l’Algérie une «forteresse inexpugnable», le président de la République a soutenu que «le citoyen qui bénéficie dans son pays d’un logement et de toutes les commodités le défendra sans aucun doute».
Les réalisations accomplies ont démenti les prédictions des «oiseaux de mauvais augure» qui s’attendaient à des troubles dans le pays en raison du logement et du chômage, a‐t‐il dit, ajoutant que «la situation a explosé chez eux».
LA SURFACTURATION DÉCLINE
M. Abdelmadjid Tebboune a par ailleurs expliqué que le phénomène de la surfacturation pour le transfert illégal des devises avait sensiblement reculé ces dernières années, grâce aux efforts consentis en termes de contrôle du commerce extérieur. De 2020 à ce jour, le montant global de la surfacturation est estimé à moins de 400 millions USD, une baisse sensible en comparaison avec les années précédentes, a‐t‐il indiqué.
Le phénomène de la surfacturation avait pris des proportions dangereuses durant la période allant de 2009 à 2019, dépassant 30% des factures déclarées, selon des rapports d’instances internationales, a‐t‐il ajouté.
Le recul du phénomène de la surfacturation ces dernières années est dû à l’efficacité des mécanismes de contrôle du commerce extérieur qui, auparavant, étaient absents, en plus de l’abrogation des lois ouvrant des brèches permettant des dépassements en matière d’importation.
Dans ce cadre, il a souligné que «certaines parties sont nostalgiques de cette époque qui est révolue, grâce à des hommes qui défendent le pays et les acquis du peuple». Et d’ajouter que l’Etat demeure «aux aguets» de ces pratiques, faisant observer qu’une nouvelle approche avait été adoptée, pour traiter avec les personnes précédemment impliquées dans le phénomène de la surfacturation, celle‐ci étant axée sur des compromis pour recouvrer les fonds détournés et enfin, tourner la page.
Le président de la République, a par ailleurs affirmé que la Chine était «un partenaire fiable» de l’Algérie, rappelant l’existence de projets conjoints englobant plusieurs secteurs entre les deux pays. Il a souligné que l’Algérie était prête à créer des joint‐ventures avec la partie chinoise, relevant la nécessité de «mener une étude minutieuse de tous les projets entre les deux pays».
LE FERROVIAIRE, UN GARANT DE DÉVELOPPEMENT
Le chef de l’Etat a, dans un autre registre, souligné que le renforcement du transport ferroviaire constituait le «meilleur garant de développement» dans le pays, notamment pour les régions du Sud, ajoutant que l’Algérie lancera un programme avec des partenaires chinois pour la réalisation de lignes ferroviaires sur environ 6.000 km. «Nous allons examiner ensemble les études avant de lancer les travaux», a‐t‐il précisé.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les résidus de la Issaba (bande), tentaient, toujours, de semer l’anarchie au sein de la société à travers la spéculation délibérée sur les prix. Tebboune a évoqué également «les résidus de la Issaba», soulignant qu’elle dispose, aujourd’hui, de fonds colossaux et qu’elle tente même d’acheter les consciences».
«Je n’exclus pas que certaines personnes sont soutenues par des membres de cette Issaba, qui cherchent à semer l’anarchie et l’instabilité dans le pays, en spéculant sur les prix des produits alimentaires et en portant atteinte au pouvoir d’achat des citoyens», a‐t‐il ajouté.
Dans ce cadre, le président de la République a insisté sur l’impératif de moraliser la vie publique de la société, ce qui a déjà été fait à travers la révision de toutes les lois et le châtiment de toute personne portant atteinte aux constantes nationales. Le président de la République a affirmé que l’Etat était devenu fort pour «défendre le citoyen et non pour l’opprimer», mettant en garde «quiconque oserait porter atteinte au pouvoir d’achat du citoyen».
Le président de la République a largement évoqué les incendies qui s’étaient déclenchés, récemment, dans plusieurs wilayas du pays, soulignant que «la thèse de l’acte criminel est confirmée, selon les témoignages des citoyens. Cependant, nous sommes habitués à faire face aux problèmes, sans pour autant les réduire aux auteurs».
Appelant à «traiter ces questions avec intelligence», le Président Tebboune a rappelé que plusieurs mis en cause ont été déférés devant la Justice. Dans le même sillage, le président de la République a indiqué avoir vu «des photos de dizaines de pneus usités retrouvés dans une forêt isolée à Tizi-Ouzou.
S’agissant des mesures mises en place pour faire face à ce genre de catastrophes, le président de la République a affirmé qu’en dépit de tout ce qui se dit, l’épreuve douloureuse par laquelle est passée l’Algérie en 2021, suite aux feux de forêt ayant ravagé plusieurs wilayas, lui a permis de réduire le nombre de victimes ainsi que les délais d’extinction des incendies», ce qui a, apparemment, «déplu à ceux qui souhaitaient de nouvelles peines aux Algériens».
«Nous avons essayé, autant que faire se peut, d’acquérir de grands bombardiers d’eau, mais ce type de matériel n’est pas disponible sur le marché international. Nous avons aussi examiné la possibilité de transformer plusieurs avions militaires en avions anti‐incendie», a‐t‐il ajouté.
Le Président Tebboune a précisé que «l’Algérie a acheté six (6) avions, dont un seul a été réceptionné à ce jour». Elle a aussi «affrété six autres avions auprès du Chili et les a réceptionnés avant les incendies survenus récemment».
M. Abdelmadjid Tebboune a également affirmé que la quasi‐totalité de ses engagements avaient été traduits sur le terrain, indiquant avoir réussi, dans le cadre de l’édification de l’Algérie nouvelle, à renforcer la souveraineté de l’Etat pour défendre les intérêts du citoyen.