Les prix des légumes secs s’envolent. Les lentilles se vendent à 440 DA/kg (480 DA/kg dans certaines régions), alors qu’elles ne dépassaient pas 300 DA/kg le mois dernier, les lentilles rouges affichent 300 DA/kg, les haricots blancs atteignent 350 DA/kg, les pois chiche 420 DA/kg, alors que le riz est passé de 150 DA/kg à 300 DA/kg.
Si pour le riz, la hausse est liée en partie à l’augmentation des prix sur le marché mondial suite à la décision de l’Inde d’interdire l’exportation du riz blanc non basmati (les exportations de l’Inde représentent 40% du commerce mondial du riz), la hausse du reste des légumes secs demeure inexpliquée.
Dans une note adressée aux CCLS (coopérative de céréales et légumes secs), l’OAIC rappelle les prix qui doivent être appliqués sur le marché. Ainsi, les pois chiche doivent être affichés à 350 DA/kg pour les transformateurs, 355 DA/kg pour les grossistes, 360 DA/kg pour les détaillants et arriver à 380 DA/kg chez le consommateur final.
Les lentilles et les haricots blancs (loubia) sont à 250 DA/kg pour les entreprises de transformation, 255 DA/kg pour les grossistes, 260 DA/kg pour les détaillants et 280 DA/kg pour le consommateur.
Le riz se vend à 130 DA/kg pour les entreprises de transformation, à 135 DA/kg pour les grossistes, à 140 DA/kg pour les détaillants et à 160 DA/kg pour les consommateurs.
Tels sont les prix censés être affichés. Mais la réalité est tout autre sur le terrain, le consommateur achète ses lentilles entre 420 et 480 DA/kg, les pois chiche à 440 DA/kg, et le riz à près de 300 DA/kg. Des écarts qui créent de la suspicion…
On se rappelle qu’en février dernier, le gouvernement avait annoncé l’interdiction de l’importation des légumes secs par les opérateurs privés, attribuant cette prérogative à l’OAIC. Le 9 février 2023, l’ABEF (association des banques et des établissements financiers) adressait aux directeurs des banques un courrier dans lequel elle les informait de la décision du ministère du commerce d’interdire l’importation du riz et des légumes secs aux opérateurs privés, laquelle opération était devenue du ressort exclusif de l’OAIC.