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Alger

Des mastodontes américains lorgnent sur le marché algérien des hydrocarbures

La visite du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf aux Etats‐Unis où il a rencontré de hauts responsables US, notamment son homologue américain, Antony Blinken, a constitué une opportunité pour faire le point sur les relations économiques algéro‐américaines et esquisser les perspectives de développement du courant d’affaires entre les deux pays.

Le ministre algérien a qualifié le partenariat économique algéro‐américain de ces quarante dernières années de success story. La coopération bilatérale, a‐t‐il ajouté, s’annonce prometteuse au regard des réserves de gaz naturel de l’Algérie et des énormes possibilités en termes d’énergies renouvelables.

L’un des principaux leviers du développement de ce partenariat serait de nouveau le secteur des hydrocarbures qui concentre 90 % de l’investissement américains en Algérie. La nouveauté, c’est que des grandes compagnies américaines envisagent d’investir en Algérie.

Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a cité Exxon Mobil et Chevron qui vont signer selon lui des protocoles d’accord avec Sonatrach en 2023. Ces deux compagnies ont déjà conclu des accords avec Alnaft pour des études du potentiel hydrocarbures du Sud‐Ouest algérien.

Les compagnies parmi les plus grandes compagnies pétrolières dans le monde s’intéressent aux ressources non conventionnelles des bassins du Sud‐Ouest et du bassin de Berkine. Le PDG de Sonatrach avait affirmé au début de l’année que vers la fin de 2023 ces deux compagnies allaient signer des accords d’exploration et de développement de gisements avec la compagnie nationale.

Actuellement, la compagnie américaine Occidentale est l’un des plus grands producteurs de pétrole en association en Algérie. Elle est opérateur dans les gisements de HBNS et d’El Merk situés dans le bassin de Berkine. Elle compte investir avec ses partenaire Sonatrach, Total et Eni près de 4 milliards de dollars pour développer de nouvelles réserves de pétrole, améliorer le taux de récupération et récupérer les gaz associés dans ces deux périmètres.

Concernant les perspectives de développement de coopération dans les hydrocarbures, il est prévu prochainement une conférence à Washington sur le partenariat entre les deux pays dans l’énergie.

Ahmed Attaf a relevé en ce sens, la puissance technologique et économique américaine. Le secteur hydrocarbures algérien a besoin, à l’évidence, de la technologie américaine pour développer ses ressources, particulièrement non conventionnelles, dont le potentiel national est classé comme l’un des plus importants dans le monde.

Cette visite d’Ahmed Attaf aux Etats‐Unis s’inscrit, au demeurant, dans cette volonté de diversifier les échanges économiques, de les rééquilibrer après les intentions d’impulser le partenariat avec la Russie, la Chine, la Turquie et d’intégrer le groupe des Brics lors des dernières visites du Président de la République dans ces pays.

La visite prochaine en France du chef de l’Etat s’inscrit dans cette orientation. L’Algérie affiche ainsi sa volonté de neutralité par rapport au conflit Russie‐Ukraine.

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