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Alger

L’Algérie fait du transport ferroviaire un moteur du développement

Le gouvernement entend moderniser le chemin de fer, l’adapter aux nouvelles circonstances et en faire un système de transport fiable, efficace et sûr, un moteur du développement et une garantie de richesse et d’équilibre territorial.

Au cours de sa visite à l’est du pays, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a procédé, dans la commune de Oued Fragha, dans la wilaya de Guelma, à la pose de la première pierre du projet de modernisation et de dédoublement de la ligne ferroviaire minière Est dans son tronçon reliant Annaba à Bouchegouf dans la wilaya
de Guelma.

De son côté, le ministre des Travaux publics, Lakhdar Rekhroukh, insiste sur la livraison de deux lignes ferroviaires stratégiques avant la fin 2023

Il s’agit, pour la première, de la ligne qui reliera Ain Beida à Khenchela sur une distance de 51 km et, pour la seconde, de celle qui reliera Djebel el Onk à Oued Kebrit sur une distance de 177 km.

Le ministre a présidé, la semaine dernière, une réunion de coordination consacrée aux projets ferroviaires. A cette occasion, il a souligné, la nécessité de mobiliser les moyens matériels et humains nécessaires, d’opter pour le système 3×8, de respecter les contrats conclus entre le groupe des entreprises de réalisation et d’assurer la qualité des travaux afin d’éviter tout retard.

Il a également évoqué l’opération de lancement des travaux du premier tronçon qui s’étend de Béchar jusqu’au point kilométrique (PK) 200, à une distance de 200 km de la nouvelle ligne minière reliant Bechar‐ Tindouf‐ Ghar Djebilet sur une distance de 950 km.

Les projets ferroviaires que le pays veut mettre en route font appel à une large palette de stratégies et d’instruments et au partenariat étranger. L’Algérie compte profiter de l’expérience et du savoir‐faire chinois dans ce domaine pour réaliser dans des délais rapides 6000 kilomètres de voies ferrées.

L’un des objectifs de ce programme de développement du réseau de voies ferrées national est la croissance des échanges commerciaux avec l’Afrique subsaharienne.

Au cours de son entrevue récente avec des représentants de la presse, le Président de la République a indiqué que le développement du secteur ferroviaire, en particulier l’extension du réseau de voies ferrées national, notamment vers le sud est une priorité du gouvernent. Le chef de l’Etat, a cet égard, a indiqué que l’Algérie lancera un programme pour la réalisation de 6000 kilomètres de lignes ferroviaires avec des partenaires chinois.

« Le renforcement du transport ferroviaire constitue le meilleur garant du développement du pays, notamment pour les régions du sud. Nos amis chinois ont donné leur accord pour ce projet qui s’étalera sur 6000 kilomètres. De tels projets sont de nature à consolider l’unité et la cohésion nationale, promouvoir l’investissement dans les régions les plus reculées du pays.

La ligne qui arrivera jusqu’à Tamanrasset facilitera l’exploitation des mines. Les lignes de transport du phosphate de Djebel Onk à Annaba et de transport de minerai de fer de Tindouf à Béchar sont prioritaires. », a‐t‐il indiqué.

En fait ce projet de 6000 kilomètres est inscrit par l’Anesrif , l’agence national d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaire, dans son programme de développement du réseau ferrée du pays. Ce plan de l’agence prévoit la réalisation à moyen terme de 6500 kilomètres de lignes nouvelles de voies ferrées.

Aujourd’hui, le réseau en exploitation s’étend sur 4410 kilomètres, indique l’Anesrif. Précisément, l’Anesrif prévoit dans son programme cinq corridors dont 2 ont été citées par le chef de l’Etat. Le corridor 2 est une ligne sur 2480 kilomètres qui va d’Oran jusqu’à la frontière algéro-malienne en passant par Béchar, Adrar, Bordj Badji Mokhtar dont 700 kilomètres sont exploités. Les travaux n’ont pas été encore lancés pour le restant.

Le corridor 4 d’une longueur de 2275 kilomètre qui part de Djen Djen jusqu’à la frontière libyenne en passant par Constantine, Batna, Biskra, Touggourt, Hassi Messaoud, Illizi dont les travaux pour une très grande partie de cette ligne ne sont pas encore lancés.

Concernant les lignes minières, la ligne Est s’étend sur 422 kilomètres de Djebel Onk à Annaba dont 177 kilomètres sont en cours de réalisation. Cette ligne sera étendue à El Oued et Touggourt.

La ligne minière Ouest s’étend sur une longueur de 1650 kilomètres dont 700 kilomètres ont été déjà réalisées (Oran à Béchar). Elle reliera le port d’Arzew à Gara Djebilet en passant par Béchar et Tindouf. Cette ligne sera étendue comme indiqué précédemment à Adrar et Bordj Badji Mokhtar.

L’objectif de ce programme est le transport des minerais du Hoggar, de Gara Djebilet et de Djebel Onk vers les ports du nord du pays en vue de leur exportation ou leur transformation.

L’autre objectif stratégique est d’augmenter les échanges commerciaux entre le nord de l’Algérie et l’Afrique subsaharienne, intégrer le réseau national de voie ferrée dans le réseau africain, indique l’Anesrif.

Le programme vise également le renforcement de l’infrastructure ferroviaire en vue d’attirer les investissements dans les régions du sud du pays.

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