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M’Hamed Benkherouf: «L’initiative de cohésion nationale est condamnée à réussir»

En marge du Forum national pour une cohésion sociale, nous avions eu avec le Professeur Mhamed Benkhrouf, président du forum des compétences algériennes à l’étranger, sur les défis actuels et la nécessité d’élever le mouvement associatif et la classe politique au niveau qu’exigent les défis, d’autant plus que l’Algérie vit dans une conjoncture géopolitique hostile et agressive, avec des dangers qui l’entourent à la lisière de toutes ses frontières.

Benkhrouf, qui est président du Forum internationales des compétences algériennes à l’étranger, réside en France et se trouve actuellement en Algérie pour les besoins de ce Forum ; connu pour son discours franc et direct, mais toujours pour l’intérêt du pays, il nous livre dans cet entretien express son avis avisé.

Comment appréhendez-vous le déroulement des discussions au sein des organisations de la société civile ?

Les discours politiques doivent se concrétiser sur le terrain et aller au‐delà des mots d’ordre, souvent creux, d’autant que le contexte est sensible et nous commande d’être à la hauteur des enjeux actuels.

Quelles peuvent être les conditions de réussite d’une telle initiative, qui a échoué à plusieurs reprises jusque-là ?

Sa condition principale est incarnée par une volonté politique à concrétiser sur le terrain les orientations émises lors de ce Forum, pour dépasser les déjà‐vu ; si on veut contourner la rhétorique récurrente, il faut déjà commencer par mettre les hommes qu’il faut à la juste place.
Sans ces conditions, nous resterons longtemps à tourner dans un cercle vicieux où il n’y aura que des annonces non suivies d’effets et des slogans qui n’auront rien derrière eux.

La situation géopolitique est en ébullition et il n’y a pas de temps pour la complaisance ou la connivence. Nous vivons aujourd’hui dans un univers géopolitique où l’image est devenue clairement visible. L’Algérie est résolument et ostensiblement visée de plusieurs côtés.

Donc, il y aura soit la mise en avant d’un front interne fort qui mettra le pays à l’abri, soit nous irons tous vers un péril imminent.

L’État cherche à s’appuyer sur une société forte, efficace et influente, au regard de la démission de la classe politique ou de son absence sociale. Est-il possible pour la société civile de se substituer à la classe politique et de relever le défi?

Les défis et les risques auxquels le pays est confronté aujourd’hui sont plus grands que jamais, et cette question a ses fondements, ses défis et ses objectifs. Le mouvement associatif se doit d’être à la hauteur aujourd’hui et présent sur le terrain, de pouvoir concrétiser une politique efficace qui s’appuie sur une exigence de compétence et une exigence de casting.

De ce fait, toute carence sera prise en compte et inscrite dans le bilan pertes et profits. Le défi est grand, et nous devons être à la hauteur des événements qui menacent l’Algérie.

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