Dans son dernier rapport sur l’évolution du marché pétrolier et gazier en Afrique, la Chambre africaine de l’énergie table sur une amélioration de la production dans l’avenir, notamment pour le gaz. Elle y écrit : « Les prévisions de production de pétrole pour 2024 basées sur les performances sur le terrain indiquent que seule l’Algérie peut produire un excédent par rapport à l’objectif et continuer à se conformer aux
coupes et objectifs de l’OPEP».
Selon ce rapport, « les pays comme le Nigeria et l’Angola devraient atteindre 95% et 75% de leurs objectifs, et ce, malgré des coupes importantes de la production, 360.000 bpj pour le premier et 175.000 bpj pour le deuxième».
Le document dont il s’agit met en relief les investissements consentis par l’Algérie dans l’amélioration de sa production, et ce, à travers l’intensification des opérations de recherche exploration visant le renouvellement de ses ressources naturelles.
Le rapport constate que l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria joueront un rôle primordial dans l’amélioration de la production gazière du continent dans les années à venir. Trois pays qui représentent à eux seuls 80% de la production gazière du continent. Dans ce sens, les experts de la
chambre africaine de l’énergie s’attendent à ce que la production de gaz africain soit tirée par l’exploitation de nouveaux gisements dans l’avenir.
« La production africaine sera tirée par l’Algérie, le Nigeria, la Libye, l’Egypte, l’Algérie étant en tête de la production de gaz naturel liquéfié (GNL)», expliquent‐ils.
Le rapport estime également que « le marché du gaz naturel devrait connaître une augmentation de l’offre mondiale, avec une production d’un peu moins de 400 milliards de pieds cubes par jour tout au long de l’année, passant à 520 milliards de pieds cubes/j d’ici à 2035». La chambre africaine de l’énergie prévoit par ailleurs une croissance de la production en Algérie de 10 Gpi3/j en 2023 à 11 Gpi3/j d’ici 2027.
L’Egypte devrait rester stable à 6,25 Gpi3/j. Le Nigeria devrait fluctuer légèrement entre 4,5 Gcf/j et 5,5 Gcf/j. Ses experts ont également abordé cette fois les efforts en matière de récupération du gaz dans le cadre de l’engagement des pays africains pour le climat, ces derniers affirment que le volume du gaz récupérable est de l’ordre de 13 à 14 milliards m3, dont la majorité est en Algérie.
Enfin, d’après les prévisions des experts de la chambre, l’Afrique devrait jouer un rôle important sur le marché énergétique international dans les années à venir. De nombreux pays se sont tournés ces dernières années vers l’exploration de leurs richesses naturelles, soit en gaz ou en pétrole comme en énergie renouvelable. De nouveaux acteurs feront donc irruption sur la scène, comme la Mauritanie, le Sénégal et d’autres dans les années à venir pour renforcer la position de l’Afrique sur le marché international.
