A l’heure où les cinq grands des Brics, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, planchent sur les réglages à opérer pour permettre à de nouveaux membres d’en faire partie, l’Algérie compte sur ses cartes maîtresses pour ce faire.
A la main, plus que de l’économie, sa position géographique centrale dans la triple région maghrébo‐saharo‐sahélienne, et qui est essentielle à l’avancée même des Brics, à un moment où la confrontation sur le terrain économique passe à la vitesse supérieure.
Mais, en fait, qu’est-ce que l’Algérie a à gagner des BRICS concrètement?
La question a été posée à Mohamed Benbrika, Docteur en génie mécanique, chercheur universitaire et expert en économie. «L’Algérie a beaucoup à gagner de son adhésion aux Brics, car le monde change de paradigmes et l’Algérie est mise en demeure de suivre ses intérêts là où ils se trouvent.
«Les Brics, c’est bientôt le premier bloc économique mondial, c’est une partie des dix pays les plus vastes et les plus peuplés de la planète, représentant près d’un tiers de la surface des terres émergées et plus de 40 % de la population mondiale. À elles seules, la Chine et l’Inde comptent près de trois milliards d’habitants.
«Le poids économique des Brics représente aujourd’hui un quart du PIB mondial, mais a connu une très forte croissance, étant multiplié par trois en l’espace de deux décennies.
«Les Brics, c’est la coopération mutuellement bénéfique, avec à la carte le transfert des technologies. «Qu’est‐ce qu’on a gagné de la part de puissances occidentales hormis l’économie de bazar et le fait d’être considéré comme un magasin commercial où l’on nous fourgue toutes sortes de biens et de services, sans transfert de la technologie et sans nous apprendre à en maîtriser les techniques?
«Plus important encore, en 2014‐2015, les cinq pays se sont dotés de leur propre banque : la New Development Bank (NDB), basée à Shanghai, capitale économique de la Chine. L’instance a pour but de mobiliser des ressources pour des projets d’infrastructures et de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement.