Les Brics s’attachent à promouvoir le multilatéralisme, et travaillent à une meilleure gouvernance mondiale, basée sur l’élaboration de règles communes au niveau mondial pour organiser les échanges économiques, la circulation des capitaux ou le développement, entre autres.
En un mot, les Brics entreprennent la construction d’un nouvel ordre mondial avec comme trame de fond la valorisation des monnaies nationales face à l’hégémonie du dollar.
Les cinq pays membres représentent 18 % du commerce international où les transactions restent majoritairement libellées en dollars. Critiques vis‐à‐vis de la prédominance du billet vert dans les échanges internationaux, un de leurs sujets de réflexion tourne autour des moyens de s’affranchir du dollar.
Le Brésil et la Chine ont conclu en début d’année un accord bilatéral pour régler leurs échanges dans leurs monnaies locales. L’utilisation du dollar américain dans les échanges entre les pays BRICS est en baisse, car il y a un glissement vers les monnaies nationales dans un «processus irréversible de dé‐dollarisation».
C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine, s’exprimant avec un message vidéo lors du sommet BRICS en Afrique du Sud. «La part des transactions d’exportation et d’importation en dollars américains au sein des BRICS est en baisse.
L’année dernière, il n’était que de 28,7% et en effet ce sommet discutera en détail de toute la gamme des questions liées à la transition vers les monnaies nationales dans tous les domaines de la coopération économique entre nos cinq nations», a noté Poutine, selon lequel la nouvelle banque de développement des pays BRICS, « qui est déjà devenu une alternative crédible aux institutions de développement occidentales existantes, a un rôle important à jouer dans ces efforts ».
Lula, le président du Brésil, a également évoqué la question du dollars, soulignant que : «nous ne pouvons pas accepter un nouveau colonialisme.
Les Brics ont aujourd’hui une opportunité unique de façonner la trajectoire du développement mondial». Le président brésilien a appelé à accélérer l’adoption d’une nouvelle monnaie de compte de référence pour les échanges commerciaux entre les membres de cette alliance «qui ne remplacera pas nos monnaies nationales», mais qui permettra une «diversification des sources de paiement en monnaies locales».
Selon lui, la nouvelle banque de développement – grande banque des Brics – «représente déjà une étape importante dans une collaboration efficace entre les économies émergentes et devrait être le leader mondial dans le financement de projets répondant aux défis les plus urgents de notre époque».
Un autre chapitre concerne l’élargissement du groupe des Brics. Certains membres y sont favorables. D’autres s’y opposent. Plusieurs pays dont l’Algérie souhaitent y adhérer. L’Algérie participe au sommet de Johannesburg avec une délégation de haut niveau dirigée par le ministre des Finances, en tant que représentant du président Abdelmadjid Tebboune au forum «BRICS Outreach Plus» dans le cadre de la 15e session du sommet des BRICS. La participation de l’Algérie à ce forum s’inscrit dans le cadre de son souhait de rejoindre le groupe BRICS afin de «renforcer sa position mondiale en raison des atouts dont elle dispose».
