Récemment, dans une entrevue accordée aux représentants des médias nationaux, le président de la République a assuré que la question mémorielle ne serait pas abandonnée «quoi qu’il en coûtera». De ce fait, «les parties algérienne et française ont convenu du traitement de toutes les questions relatives à la période coloniale, la résistance et la Glorieuse guerre de libération». Il a, également, été convenu d’aborder «toutes les questions liées à la période coloniale, à la résistance et à la glorieuse guerre de libération».
Selon TV5 Monde, «c’est un geste que réclamaient historiens et familles des disparus. Cependant la question de l’accès aux archives des services de renseignement reste encore posée».
Pour le quotidien Le Monde, dans son édition d’hier, l’un des principaux obstacles était l’exclusion des dossiers impliquant des mineurs – les moins de 21 ans, selon la législation en vigueur à l’époque. En effet, les archives impliquant des mineurs sont normalement soumises à un délai de classification de cent ans.
En raison de cette limitation, couplée à plusieurs autres, la plupart des dossiers restaient inaccessibles. Le nouvel arrêté supprime donc l’exclusion de consultation des dossiers impliquant un mineur.
Restent classifiés en revanche ceux dont la communication «porte atteinte à l’intimité de la vie sexuelle des personnes» ou à «la sécurité de personnes nommément désignées ou facilement identifiables impliquées dans des activités de renseignement». Ces restrictions qui referment également de nombreux dossiers, notait encore l’historien.
Cet assouplissement s’inscrit dans la politique d’apaisement décidée par Emmanuel Macron durant son premier quinquennat, après les recommandations du rapport de Benjamin Stora sur le conflit mémoriel entre l’Algérie et la France concernant le passé colonial.