La rencontre El Mangoush‐Cohen ne passe pas en Libye. La ministre a fui le pays vers la Turquie, puis vers l’Angleterre, où elle est née. En fait, elle a été exfiltrée. Le complot n’échappe à personne. En Libye, le peuple est descendu dans les rues de toutes les villes du pays pour dénoncer El Mangoush.
Le président de l’Union nationale, qui siège à Tripoli, Abdelhamid Dbeibeh, est aujourd’hui sur la corde raide. Son maintien à la tête de l’Exécutif en Libye est fragilisé, et d’aucuns estiment que ses jours sont comptés.
A la pointe du combat contre la normalisation en Libye, « al hay’â al watania al mounahida li tatbiâ », dont le chef, Ahmed Khalifa se montre intraitable sur le sujet. Ecoutons‐le : « Les Libyens ont toujours combattu pour la Palestine, depuis l’envoi des volontaires au front de guerre, en 1948, et de ce fait, lutter contre toutes les formes de normalisation avec l’occupant sioniste fait partie des fondamentaux du peuple libyen.
Les Libyens sont encore aujourd’hui avec les Palestiniens, avec la Palestine, jusqu’à sa libération de la colonisation, et intraitables pour refuser tout rapprochement, sous quelque forme qu’il soit, avec l’entité sioniste ».
« Le communiqué de notre Ligue dénonce sans ambages toute relation avec l’entité sioniste, et le peuple libyen lui‐même n’admet aucun contact avec le sionisme, même à titre individuel, d’autant que les lois du pays criminalisent toute action visant à communiquer, discuter ou se rapprocher des représentants du sionisme, considérant cette action comme une trahison contre le pays.
« Si la Ligue dénonce avec force toute action de la part des officiels libyens avec l’entité sioniste, c’est pour renforcer la sécurité nationale des pays arabes, c’est aussi pour renforcer la sécurité nationale de la Libye, et c’est également pour renforcer la sécurité nationale de l’Algérie, car l’Algérie est éminemment visée par cette normalisation dans une perspective de l’entourer et de l’encercler de toutes parts.
Cela contraint l’Algérie à placer son armée tout au long des frontières sud et sud‐est, après l’avoir mise en état d’alerte aux frontières de l’ouest, après la trahison du Maroc, qui s’est résolument lié à l’entité sioniste, malheureusement ».