Dans une récente analyse sur l’évolution des marchés pétroliers, la banque britannique Barclay a établi des prévisions positives, soulignant que le baril de pétrole pourrait atteindre 92 dollars à la fin de l’année 2023 avant de grimper en 2024 à 100 dollars. La banque britannique explique cette nouvelle révision à la hausse de ses prévisions sur l’évolution du prix du pétrole pour l’année 2024 par la faiblesse de la production américaine d’une part et de l’autre par la sous‐production persistante de plusieurs producteurs de l’OPEP+.
Ces derniers devraient resserrer davantage le marché pétrolier en 2024, comme le soulignent les experts de Barclays. « Le ralentissement de la croissance de l’offre hors OPEP+, tiré principalement par les États‐Unis, et la sous‐production persistante de plusieurs producteurs de l’OPEP+ en raison de contraintes structurelles renforcent notre thèse fondamentale derrière une vision constructive des prix du pétrole «, a déclaré la banque dans une note publiée par Reuters.
Dans ce sens, l’OPEP+ a expliqué le recours à la réduction volontaire de production, une mesure adoptée par plusieurs membres de l’organisation. Cela vise essentiellement à rééquilibrer le marché et à travailler davantage à sa stabilité. Concernant le déficit de l’offre mondiale du pétrole, la banque britannique avance le chiffre de 670 000 barils par jour (b/j) sur le marché pétrolier cette année, et de 250 000 b/j l’année prochaine.
« La demande mondiale de pétrole a atteint un record de 103 millions de b/j en juin, et le mois d’août pourrait connaître un nouveau pic «, a par ailleurs indiqué l’AIE dans son rapport sur le marché pétrolier du mois d’août. « La demande mondiale de pétrole devrait croître de 2,2 millions de b/j cette année, la Chine représentant plus de 70% de la croissance «, a noté l’agence.
Concernant l’évolution des prix du gaz, notamment le GNL qui connaît une forte demande, notamment sur le marché européen en raison de la constitution des stocks pour l’hiver prochain, les prix ont enregistré une hausse de près de 50% durant le mois d’août dernier par rapport aux mois précédents, en passant de 20 dollars à une moyenne de 35 € par mégawattheure.
Les prévisions pour les cours de ces combustibles sont également revues à la hausse pour l’année prochaine. Ils devront se stabiliser autour des 50 dollars par mégawattheure, selon l’indice de référence néerlandais Title Transfer Facility (TTF).
Face au tarissement de l’offre et à l’augmentation de la demande, les fondamentaux du marché énergétique se dirigent de plus en plus vers l’enregistrement de records dans les mois à venir par rapport à la fin de l’année 2022 où les cours ont connu une chute libre après des pics historiques.
