Le spectre de la guerre au Niger est de plus en plus éloigné ‐ bien qu’on ne soit jamais à l’abri d’une mauvaise surprise ‐, et c’est tant mieux.
Le Niger dégagera bientôt ses principaux partenaires pétroliers pour les trois blocs pétroliers – R5, R6 et R7, situés dans la région d’Agagem. Niger Oil Company (NOC) se tournera vraisemblablement vers China National Petroleum Corporation (CNPC) et Sonatrach.
Dans ce qui se passe au Niger, qui occulte également des intérêts occidentaux pour le pétrole du Niger, l’économie n’est jamais loin. Pour l’Algérie, ce qui intéresse le plus, hormis le voisinage immédiat, le mouvement des personnes entre les deux pays, le commerce et la coopération économique et sécuritaire, il y a également la Transsaharienne.
La tranche algérienne de la route transsaharienne, dont il ne restait plus que 7 km au début de l’année, et qui peut être fonctionnelle, pour peu que les autres points de jonction soient définitivement opérationnels, attend le feu vert des autres parties pour entamer sa phase économique.
Il s’agit du plus grand projet jamais réalisé en Afrique. Et aujourd’hui, les experts préconisent qu’il faut passer à la phase de gestion économique du projet pour le déplacement des personnes et les échanges commerciaux entre les six pays traversés par cette route.
2.300 km des 10.000 km de cette route sont en Algérie alors que la Transsaharienne couvre aussi la Tunisie et quatre capitales de pays du Sahel et du sud du Sahara : Niger, Mali, Tchad et Nigeria ; le projet de la route Transsaharienne permettra de rompre l’isolement des habitants de la région.
Lors de la 75e session du Comité de liaison pour la route transsaharienne à Alger, il a été question pour Alger de poursuivre le travail et de coordonner des objectifs communs visant à développer la région, et que la route transsaharienne sera une transformation totale sur le plan social et économique et améliorerait les conditions de vie des habitants des pays qu’elle traverse.
La route en question s’étend sur une distance de 10 000 km, dont 3 400 km sur le sol algérien, et l’Algérie a un rôle majeur dans ce projet continental en raison de sa ferme conscience de la nécessité de réaliser l’intégration africaine par les échanges commerciaux.
L’Algérie attache une grande importance à la réalisation de la partie restante de l’axe Alger‐Lagos, qui se situe en terre nigérienne et cherche, à travers ce projet, à créer un dynamisme économique qui relève les taux des échanges commerciaux avec les pays voisins à travers la création de zones de libre‐échange, qui ont été identifiées au niveau des zones frontalières de notre pays.
L’Algérie reste confrontée à un défi difficile et ardu représenté par la nécessité de travailler pour continuer à achever les sections restantes de celui‐ci, en plus de la nécessité de développer une stratégie serrée pour préserver cet important gain en intensifiant la coordination et les efforts pour achever cette infrastructure, qui constitue une base majeure pour activer les échanges commerciaux entre les pays que traverse le projet