La commission disciplinaire du Front de libération nationale s’est réunie avant‐hier pour examiner les questions d’organisation liées au parti. Selon nos sources, ladite Commission a décidé d’exclure quatre dirigeants bien connus du parti établi, dirigés par le vice‐président de l’Assemblée nationale, dont notamment Ahmed Kharchi, ainsi que le chef du bloc parlementaire à l’Assemblée nationale, Ahmed Latifi.
La commission disciplinaire a également destitué la présidente de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, Najia Djilali, pour non‐respect des lois et règlements du parti. L’exclusion concernerait également Samir Zoubiri, membre de l’Assemblée nationale de la wilaya de Bouira.
Ces exclusions interviennent à la veille du 11e congrès, prévu les 29, 30 et 31 octobre prochains. Selon les connaisseurs des rouages internes du parti, il s’agit d’une première fournée pour l’exemple, afin de dissuader les autres candidats partisans de la destitution de Abou El Fadl Baadji.
En fait, depuis 2021, les tentatives n’ont pas cessé pour venir à bout de Baadji, mais en vain. On s’en souvient, les images déplorables d’une classe politique affligeante n’ont cessé de tourner en boucle. Les militants du FLN, opposés au secrétaire général du parti, avaient alors observé un sit‐in devant le siège central du parti avant de «passer à l’attaque».
Lors de ce rassemblement pro et anti‐Baadji, de violents échanges verbaux ont eu lieu entre les opposants et les partisans du SG du FLN, ce qui a nécessité l’intervention de policiers pour les disperser.
Le 11e congrès du FLN, prévu les 29, 30 et 31 octobre prochains, attise les convoitises et alimente les polémiques. Et chaque camp au sein du parti aiguise ses couteaux pour mieux abattre l’autre. Il est certain que Baadji joue gros lors de ce congrès, mais d’ores et déjà, il «travaille» à éliminer tous ses potentiels pourfendeurs.
