L’association des cultivateurs de safran de la wilaya de Bejaia a organisé lundi, 25 septembre, en collaboration avec l’association des activités de Jeunes de Taourirt‐Ighil, une journée de formation portant sur les connaissances et les savoir‐faire en matière de culture et de production du safran.
Au menu de journée de formation abritée par l’annexe de la formation professionnelle de Taourirt‐Ighil, relevant de la daïra d’Adekar, trois communications axées sur la conduite de la culture du safran et une exposition diverse de produits du terroir. «Les caractéristiques botaniques du Safran», «Conduite d’une safranière», «Les bienfaits du Safran» tels sont les intitulés des trois communications présentées respectivement par Gabis Amel , Chachoua Boukhalfa et Abbaci Rachida de l’Agence Nationale pour Conservation de la Nature de Béjaia.
Des données botaniques et historiques du Safran, aux maladies et ravageurs du safran en passant par les exigences climatiques et la conduite d’une safranière au fil des saisons, les conférenciers ont parlé globalement de tout ce qui touche à cette plante dénommée, à raison « l’or rouge» et à la viabilité d’une safranière.
Pour les conférenciers et les responsables de l’association organisatrice, la région d’Adekar située entre 800 et 1200 mètres d’altitudes s’y prête à merveille pour promouvoir et développer la culture de cette épice unique qui s’échange actuellement sur les marchés mondiaux entre 30 000€ et 45 000€ le kilo.
C’est d’ailleurs ce qui explique l’organisation de cette journée dans cette région où l’on compte pas mal d’associations féminines et d’associations de femmes rurales. Source d’emploi notamment féminin, dans le monde, la culture du safran s’implante doucement mais surement dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaia.
Promue essentiellement par des associations de safraniers, cette culture, commence à être pratiquée par de nombreuses personnes attirées par ses bienfaits et son intérêt commercial. D’ailleurs certain safraniers de Bejaïa parviennent à récolter jusqu’à 75 grammes par an et quand on sait qu’un gramme coûte plus de 5000 dinars, on peut comprendre aisément l’importance de cette culture et ses débouchées en matière d’emploi.
En raison des bonnes conditions pédoclimatiques de la région d’Adekar, la culture du Safran fera certainement du chemin dans la région. L’annexe de la Formation professionnelle de Taourrit‐Ighil a déjà planté dans sa pépinière quelques bulbes pour montrer la viabilité de cette culture dans la région. A noter que les safraniers présents à cette formation, ont évoqué lors des échanges en aparté, le problème d’inexistence de réseaux de distribution pour cette épice.
Produire oui, mais comment écouler les récoltes ? Tel est le problème que rencontre les quelques producteurs de la wilaya qui précisent que pour la promotion de cette culture, il faudrait mettre en place des réseaux fluide de commercialisation.