L’Exécutif veut parvenir au plein emploi pour que tous ceux qui sont en mesure de travailler puissent le faire. Il s’est engagé à continuer à
apporter sa contribution à tous les efforts qui visent à trouver des solutions durables, adaptées et prêtes à l’emploi pour résorber le chômage en Algérie
L’executif table sur une relance de l’économie et sur une croissance soutenue capable de créer le plein emploi dans le pays.
On peut comprendre que le gouvernement veuille marquer une rupture nette avec le passé où le plein emploi était maintenu au prix d’un énorme chômage déguisé. Il tente en fait de se mettre en phase avec les attentes des demandeurs d’emploi.
A cet effet, des programmes axés sur les résultats, la production d’informations relatives à la formation et l’emploi, sur le suivi et l’évaluation ont été mis en place. Une question se pose, cependant : Comment adapter les profils des demandeurs d’emploi aux besoins des secteurs économiques ? la réponse se trouve principalement dans les plans d’empois établis et proposés par l’Agence nationale de l’emploi et ses antennes locales.
Ces structures font partie du dispositif d’accompagnement, d’insertion et de formation à l’emploi (DAIFE) des demandeurs d’emploi. Dans le cadre de ce dispositif, des opérations de collecte des emplois à pourvoir auprès des entreprises sont effectuées, des outils modernes en matière de ressources humaines ainsi que des méthodologies de description des emplois, des référentiels et des profils de compétences élaborés.
Le gouvernement a ainsi jeté les bases d’une nouvelle approche de l’employabilité, qui consiste à rapprocher les entreprises du système de formation professionnelle, à faire en sorte qu’il y ait une coopération fructueuse entre les structures de formation et celles qui créent de l’emploi.
Et c’est dans cette approche que le secteur de l’Enseignement supérieur, par exemple, est en train de s’insérer, établissant des passerelles entre l’université et le monde économique. Il reste cependant encore beaucoup à faire pour renforcer, améliorer les différents mécanismes d’insertion professionnelle, et, partant, réduire le taux de chômage.
Le chômage touchant les jeunes primo‐demandeurs d’emploi avait atteint des proportions considérables. Par ailleurs, les diplômés du supérieur sont deux fois plus nombreux à subir le chômage que les diplômés issus de la formation professionnelle.
Les efforts consentis par l’Etat et les outils mobilisés en vue de faire face au problème du chômage ont été mis en avant lors d’une rencontre organisée, samedi, dernier par le ministère de la Communication au siège du Centre familial de la Cnas, à Ben Aknoun, Alger.
La conférence, intitulée «l’évaluation des opérations de recrutement dans différents secteurs», a permis de riches échanges sur la politique d’emploi en Algérie avec la participation des ministres du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Education nationale.
Présent à cette rencontre, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a largement évoqué l’opération d’intégration de 62.000 enseignants contractuels dans des postes stables, en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a également fait état du recrutement de 12.000 enseignants diplômés spécialisés pour encadrer le sport scolaire au cycle primaire.
Le ministre souligné le recrutement de plus de 240.000 employés, entre personnels enseignant et administratif. Revenant sur la rentrée scolaire 2023‐2024, il a rappelé qu’elle s’était déroulée dans de bonnes conditions pour plus de 11 millions d’élèves répartis sur 30.000 établissements.
De son point de vue, le secteur dont il a la charge a connu une véritable métamorphose grâce «aux décisions historiques» du président de la République qui a placé l’éducation au centre des préoccupations du pays. Il a soutenu qu’avec les statuts particuliers des travailleurs, les choses vont encore s’améliorer dans la prise en charge des préoccupations de la communauté éducative.
Participant également à cette conférence, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a mis en avant la philosophie de la politique de l’emploi de l’Etat basée sur la Déclaration du 1er Novembre, qui fait du citoyen un élément essentiel de la société.
Enseignement supérieur: Des d’emplois durables
Il a révélé que les pouvoirs publics et le président de la République «nous reprochent» de ne pas communiquer au citoyen ce que nous faisons. Cette manière de faire n’est pas sans conséquence. «Laisser le champ libre a amené certaines personnes qui n’aiment pas l’Algérie à en profiter pour semer la zizanie et le doute quant aux réalisation importantes réalisées», a‐t‐il dit. Or, il a soutenu que l’amélioration des conditions de vie des citoyens est au cœur de la politique du président de la République.
Pour sa part, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb a annoncé, l’insertion de plus d’un demi‐million de bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) dans des postes permanents, ajoutant que plus de 8 millions de personnes avaient bénéficié d’une revalorisation des salaires, ou des pensions, d’allocations de retraite et de chômage. Il a en outre souligné que «plus de 98% des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle ont été insérés dans des postes d’emploi permanents, notamment au sein d’entreprises et d’administrations publiques, en attendant la finalisation de l’opération dans les délais fixés au 31 décembre 2023».
Concernant l’intermédiation dans le marché de l’emploi, il a affirmé que jusqu’à la date du 30 septembre 2023, «près de 334.000 offres d’emploi ont été enregistrées, soit une hausse de 38% par rapport à la même période de l’année 2022, dont 42% dans le secteur des services, 36% dans le secteur de l’industrie et 19% dans le secteur du bâtiment», ajoutant que le nombre de bénéficiaires des placements dans le monde du travail dans ce domaine ont connu «une hausse de 27%, par rapport à la même période de l’année 2022». L’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique font partie des secteurs qui recrute massivement.
Cela a été mis en exergue par le ministre Kamel Baddari, à l’occasion de cette conférence, affirmant que son secteur avait enregistré un «bond inédit» en matière de recrutement, notamment pour les titulaires de diplômes de magistère et de doctorat, une élite appelée à contribuer au développement du pays.
M. Baddari a souligné que «le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a placé l’université au centre des préoccupations de l’Algérie nouvelle, à laquelle il a consacré 10 engagements, pour en faire une locomotive de développement», ajoutant que «le développement des ressources humaines est au cœur des préoccupations des autorités supérieures du pays».
La campagne de recrutement des titulaires de diplômes de magistère et de doctorat parmi les non‐salariés a concerné 8000 postes, a‐t‐il ajouté, affirmant «qu’il s’agit d’une solution exceptionnelle à une situation exceptionnelle pour éradiquer le chômage chez les porteurs de ces diplômes appelés à contribuer au développement du pays».
M. Baddari a cité, en outre, «le recrutement de 1904 enseignants parmi les assistants hospitaliers et 793 enseignants durant les mois d’octobre et de novembre», soulignant que le secteur a connu depuis 2020 le recrutement de 33.000 enseignants au rang de professeur, dont 2500 enseignants durant les sept premiers mois de l’année».
Revenant aux indicateurs financiers, «une enveloppe financière de l’ordre de 14 milliards de dinars a été allouée pour couvrir le recrutement des maîtres‐assistants de classe (B) entre septembre et décembre et 5 milliards de dinars au recrutement au rang de professeur».
De son côté, le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, a expliqué, à l’ouverture de cette rencontre, que l’objectif d’une telle initiative est de mettre en valeur les grands efforts du président de la République et du gouvernement en matière de création d’emplois. Il a indiqué que l’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, a déployé beaucoup d’efforts qui ont abouti à des résultats probants à valoriser encore et toujours.
Et qui plus est cela a été réalisé dans un contexte économique mondial de graves crises économique et sanitaire. Dans ce sillage, il a regretté que ces efforts soient peu connus. Pourtant, «dans un environnement mondial tendu marqué par la crise sanitaire et le conflit russo‐ukrainien, l’Algérie est en train d’accomplir ce que l’esprit ne peut pas croire. Si nous le disons à quelqu’un en dehors de l’Algérie, il ne le croira pas», a‐t‐il souligné.
Et de poursuivre : «La Banque mondiale a déclaré que 5 millions de personnes étaient touchées par ces chocs dans la région du Moyen‐Orient et de l’Afrique du Nord.» Le ministre a soutenu que cette rencontre vise à mettre en lumière les réalisations de notre pays en matière d’emploi, entre autre.