Déjà que le Hezbollah libanais avait annoncé, avant‐hier samedi, qu’un de ses membres, à savoir le député Ali Youssef Alaeddin, a été tué dans un bombardement israélien au sud du Liban.
Plus tôt samedi, il a été annoncé qu’un homme et sa femme étaient morts et que deux autres avaient été blessés dans un bombardement d’artillerie israélien sur la ville de Chebaa, au sud du Liban, ce qui porte le nombre de Libanais martyrisés par les tirs israéliens, à 7 personnes, dont 4 combattants du Hezbollah et un journaliste travaillant pour Reuters.
Samedi, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé des positions israéliennes avec des « missiles guidés et des obus de mortier » dans la zone contestée des fermes de Chebaa, dans un contexte de tensions persistantes entre les deux parties et d’une guerre d’une semaine entre l’entité sioniste et le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée.
Le Hezbollah a annoncé qu’aujourd’hui samedi des groupes de la Résistance islamique ont attaqué les sites sionistes dans les fermes libanaises occupées de Chebaa, à savoir : Al‐Radar, Ruwaisat Al‐Alam, Al‐Samaqa, Zibdin et Ramtha, avec des missiles guidés et des obus de mortier. « Le Hezbollah s’est jusqu’à présent contenté d’une intervention limitée dans la guerre, mais les analystes estiment qu’il pourrait être contraint d’ouvrir un nouveau front si Israël lance une attaque terrestre sur Gaza.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a déclaré, quant à lui, ce dimanche qu’Israël «n’avait aucun intérêt à mener une guerre sur son front nord. «en ajoutant que «si le Hezbollah libanais fait preuve de retenue, Israël respectera la situation le long de la frontière telle qu’elle est aujourd’hui.
«Ainsi, l’armée sioniste se prépare à la pire éventualité, à savoir une guerre sur au moins deux fronts, le front nord et le front de Ghaza, et peut‐être même une multiplication des émeutes et des tentatives d’attaques depuis la Cisjordanie. De son côté, le président américain Joe Biden tente de renforcer la dissuasion israélienne par la présence navale américaine, notamment contre l’Iran et le Hezbollah qui aurait pour mission d’intercepter un éventuel barrage de missiles du Hezbollah ou de l’Iran, et attaquer depuis les airs à l’aide d’avions décollant de porte‐avions et de bases américaines au Moyen‐Orient, y compris des escadrons d’avions F‐35 qui seraient en alerte maximale.
En plus de ce soutien, les États‐Unis assurent une assistance militaire en fournissant à l’armée israélienne des armes aériennes avancées et des missiles intercepteurs, actuellement situés dans les entrepôts américains en Israël et dans les bases militaires si l’armée israélienne est obligée de faire la guerre sur deux ou plusieurs fronts en même temps.
Il existe, estiment les observateurs, également une autre manière : l’aide politique que les États‐Unis apportent à l’entité sioniste, que ce soit auprès des Nations Unies ou en mobilisant le soutien de leurs alliés en Amérique du Nord et en Europe. D’ailleurs, le conseiller à la sécurité
nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, le dit clairement, ce dimanche, à la chaîne CBS : «Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse que l’Iran décide de s’impliquer directement d’une manière ou d’une autre, et nous devons nous préparer à toute éventualité». Le Moyen‐Orient est à un pas de l’embrasement…
