Les bombardements des dernières quarante‐huit heures de l’armée israélienne sur Ghaza sont «les plus violents depuis le début de la guerre», selon le Hamas. L’armée sioniste a pour sa part annoncé vouloir «étendre ses opérations terrestres», alors que les Etats‐Unis ont dit
«ne pas avoir tracé de lignes rouges pour Israël».
En fait, sous le regard complice de la communauté internationale, qui, mollement, avait «demandé» une trêve humanitaire, nous assistons à un génocide, un crime de guerre et un crime contre l’humanité perpétré par l’entité sioniste et soutenu par l’Occident. Le Hamas parle d’une attaque «sans précédent» depuis le début de la guerre.
L’armée israélienne a mené depuis vendredi 27 octobre au soir d’intenses bombardements sur le nord de la bande de Ghaza, notamment à Ghaza‐Ville, selon des images d’Al Jazeera et du mouvement palestinien. Les frappes israéliennes ont commencé à 19 heures locales et se sont poursuivies dans la soirée. Ces bombardements «par air, mer et terre» sont «les plus violents depuis le début de la guerre» le 7 octobre, a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas au pouvoir à Ghaza, accusant Israël de «préparer des massacres». Il s’agit des «plus importantes frappes» israéliennes contre la bande de Ghaza, a également déclaré la chaîne de télévision publique israélienne.
L’armée sioniste a pour sa part affirmé avoir intensifié ses frappes «d’une manière très significative». Elle dit vouloir «étendre ses opérations terrestres». C’est la suite de «la série de frappes des derniers jours», a‐t‐elle précisé. De leur côté, les brigades Al Kassam disent attendre de pied ferme les armées israéliennes au sol, et que bombarder des innocents était la dernière lâcheté opérée par les sionistes.
En riposte, la branche militaire du Hamas palestinien a annoncé avoir tiré «des salves de roquettes» en direction d’Israël. Des «salves de roquettes en direction des terres occupées en réponse aux massacres contre les civils» palestiniens, ont indiqué les Brigades Ezzedine alassam sur la messagerie Telegram.
Le Hamas a aussi fait état de «violents combats» entre ses combattants et les forces israéliennes qui, selon le mouvement islamiste palestinien, ont effectué des incursions au sol dans deux secteurs de la bande de Ghaza, «à Beit Hanoun (nord) et al Boureij (centre)».
Parallèlement, les communications et Internet ont été coupés dans la bande de Ghaza, selon le gouvernement du Hamas, qui a appelé le monde à «agir immédiatement» pour faire cesser les bombardements israéliens. «Si Netanyahu (le Premier ministre israélien, NDLR) décide d’entrer à Ghaza ce soir, la résistance est prête», a néanmoins déclaré sur Telegram Ezzat al‐Risheq, un haut responsable du Hamas, ajoutant que «la terre de Ghaza engloutira les lambeaux des soldats» israéliens.
L’ONU, qui réclame une trêve, redoute pour sa part que «sans un changement fondamental, la population de Ghaza subi(sse) une avalanche sans précédent de souffrances humaines».
Dans ce petit territoire assiégé et privé de tout, s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants. L’organisation réunie en assemblée générale a réclamé vendredi soir à une large majorité une «trêve humanitaire». L’histoire retiendra le long silence complice des Occidentaux, à leur tête les Etats‐Unis d’Amérique, qui ont mis à la disposition d’Israël tout leur arsenal militaire et fait en sorte qu’aucune autre partie n’intervienne pour faire pencher la balance du côté du Hamas.
Toutefois, au contraire de leurs gouvernements, les populations européennes ont été dans une très large mesure pour la Palestine, comme le prouvent les diverses manifestations organisées partout en Europe.