Alors que l’échange des prisonniers est perçu comme une victoire de la résistance palestinienne sur l’entité sioniste, il serait judicieux encore de considérer les retombées de cette guerre sur son environnement immédiat. Aussi, la journaliste Chaïma Boukercha fait pour l’Express un décryptage judicieux sur la question.
«Une des choses à retenir est que le soutien de l’Europe en général et des États‐Unis d’Amérique en particulier a contribué à encourager l’occupation israélienne à commettre des massacres sanglants contre le peuple palestinien. Plus les appels au cessez‐le‐feu se multiplient,
plus l’occupation répond par davantage de crimes. La plupart de ces victimes sont des enfants, des femmes et des civils sans défense, et cela est dû à la complicité et au silence du monde occidental, principalement.
«Les Nations Unies n’ont même pas pu imposer le cessez‐le‐feu, alors qu’il s’agit d’une question normale, et c’est là aussi, un résultat de la protection accordée à l’entité sioniste par les superpuissances, en plus de la fourniture de munitions et d’armes».
«Quand le ministre israélien de la défense dit que l’opération terrestre dans la bande de Ghaza en est à sa deuxième phase, cela sous‐entend que la première phase a réussi, alors que cette déclaration ne s’éloigne pas de la consommation médiatique immédiate. Ils tentent de cacher
leur échec par le biais de l’arsenal médiatique mondial dont ils disposent.
«Dans le même contexte, depuis le début du Déluge d’Al‐Aqsa, l’échec des services de renseignement a été mis à nu, et ses conséquences seront graves après la guerre sur le gouvernement Netanyahu.
«Cette perte augmente chaque jour. Elle est estimée, aujourd’hui, à environ 250 millions de dollars de pertes directes pour Israël, alors que son économie est à l’arrêt à 80 %. La plupart de ses entreprises sont en stand‐by, alors que le tourisme – un levier essentiel pour Tel Aviv ‐ est au point mort».